Overblog Tous les blogs Top blogs Mode, Art & Design Tous les blogs Mode, Art & Design
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
2 novembre 2025 7 02 /11 /novembre /2025 08:47

Rapsodie des Aiguilles d_Arves-TreeMooniSha © Pascal Levaillant 2025

... sur un air Scott Joplin's Treemonisha 

Aiguilles d'Arves [1968-2025]

Depuis 1968 et 1969

Le retour en 2025 par Pascal Levaillant, normand de souche et savoyard de coeur

 

Les pis de la tarine mauriennaise, les trois mamelles de la Savoie 

et sa goutte de lait

 

Là où est née ma passion pour la botanique, le bois flotté des rivières et des torrents, pour la sculpture à l'Opinel, pour le minéral et pour l'herbier.

1968 et 1969 furent les deux années consécutives au pied des Aiguilles d'Arves

Savoie - Maurienne - Vallée de l'Arvan - Montrond.

De 1958 à 1967, je suis venu  dès mon plus jeune âge passer des vacances d'été avec mes parents à Chambéry, d'abord à Chaloz, puis au hameau tout près de Chaloz  avant de monter plus haut à Saint-Sulpice au hameau du Fresney à partir de 1973.

Dès l'année 1968 où avec ma tante  Georgette nous séjournions avec  mes frères et soeurs dans des chalets d'alpage comme aux chalets de Montplat qui à cette époque n'étaient pas entourés d'arbres et d'arbustes et sans accès de chemin carrossable ce qu'il l'est désormais.

Est-ce le réchauffement climatique qui produit cela depuis plusieurs décennies ?

La petite fruitière et sa grange sont toujours là en 2025, restaurées et surement habités l'été comme l'indique cette belle restauration.

Ci-dessous les deux chalets. Les duvets prennent l'air ainsi que "nos sacs à viande" entre la grange où nous dormions. A droite la  petite fruitière où nous faisiosn la cuisine sur bruleur de réchaud à gaz.

 

 

En 1968, les planches de la grange laissaient passer le brouillard à travers notre abri de fortune, sans eau, ni electricité. 

Seuls les abords  de Montplat ont changé où poussent alentour, sapins, alisiers, bouleaux, saules ou aulnes.

En 1968, nous étions six frères et soeurs (Blandine, Pierre, Martine, Patrick, Marie-Frédérique et moi-même), à grimper dans les alpages dès que nous avions atteint l'âge de 10 ans. Le petit dernier restait avec mes parents à Chaloup puis au Fresney.

Mes ainés avaient déjà séjourné à Cruet-La Thuile ; Bonneval-la Duis (1964) ; (sorties des aines à la Galoppe en 1965) ;  Valloire - les Rochilles (1966) ; Les Allues (1967). 

C'est donc à mes dix ans révolus qu'en août 1968 j'ai rejoint les alpages à Montrond au pied des Aiguilles d’Arves avec mes frères et soeurs encadrés par Tante "Zine".

En 1968, j’ai commencé mon premier herbier que j’ai continué d’alimenter avec les fleurs des Alpes en Haute Maurienne et en Haute Tarentaise les années suivantes à Jarrier (1970) ;  Bonneval-l'Ecot (1971 et 1972) aux chalets de Trièves ;  Peisey ; Montvalezan-La Rosière (1973 et 1975) ; Valloire (1974) de 1970 à 1977 ...

En effet pendant une quinzaine de jours notre tante "Zine", infirmière à Cognin-Chambéry (nos parents trouvant que nous avions goût pour la nature [lire à la fin la fameuse histoire de Jeannot Lapin] et les grands espaces nous confiaient à notre tante dès l’âge de nos 10 ans) nous emmenait séjourner dans des chalets d’alpage en haute montagne de la Maurienne, de la Tarentaise.

Ce fut à Montrond à St-Sorlin-d’Arves-Albiez (deux années de suite) à Jarrier au chalet du Sapey (une seule année), à Bonneval-sur-Arc au chalet de Trièves au bord du chemin pédestre de la Duis, chalets au-dessus du dernier hameau de l’Ecot (deux années) ; à la Rosière de Mont Valezan… autant de destinations et de vacances exceptionnelles que nous vivions là dans des espaces vierges à l’époque, loin de la foule à près de 2000 m d’altitude. Seuls les randonneurs rompaient notre quiètude. Nous étions loin des schémas de confort de la civilisation. Nous montions à dos d’homme nos vivres pour la dizaine de jours qui s’achevait toujours avant le 15 août.

Nous montions des couronnes de pain ; des pains grillés ; de la Ricoré ; du beurre que nous conservions dans une boite hermétique plongée dans l'eau du torrent ; du chocolat en poudre ; des pâtes ; du riz ; de la sauce tomate en tube ; du lait concentré en tube ; des fruits secs (dattes, figues, abricots secs, pruneaux secs, chocolat à croquer, pâtes de fruits) ; du pain d'épice ; un gros jambon sec comme viande ; des boites de conserve comme petits pois, haricots verts...pommes de terre ; Tomme de Savoie, Reblochon, confitures... Sur place nous achetions  le lait à l'étable des alpages, du fromage frais de chèvre ou de brebis ou de vache.... ainsi nous vivions quasiment en autarcie durant une dizaine de jours à 7.

Mon plaisir était de préparer un café crême avec une cuillère de "Ricoré" que je mélangeais avec un tout petit peu d'eau et une cuillère de sucre en poudre. En trourant une à 2 mn,  le précipité devenait plus clair, moins foncé et dès que j'ajoutais l'eau chaude, cela provoquait une réaction dont l'effet approchait à s'y méprendre au café crême.

D'après nos archives familiales provenant en partie de tante "Zine",  Mme Clochet (ci-dessus) était la propriétaire des chalets de la Duis  au lieu des Trièves au dessus du hameau de l'Ecot, chalet en pierre et toit de lauze que ma tante lui louait  car elle ou sa famille vivait dans le secteur des tournées de ma tante infirmière sur Cognin, le Biolay, Vimines, Saint-Sulpice, Bissy, La Motte-Servolex. Ce fut le cas également pour les "Picton" du hameau de Bégon à Bissy qui lui ont loué un chalet à Jarrier. Pour Montrond, je me souviens avoir accompagné ma tante chercher les clefs du chalet à Montrond ou à Saint-Jean-d'Arves. Pour Monrond Albiez, c'était Mme Falcoz, qui avait de la famille à Cognin-Chambéry que soignait Tante Georgette.

Ma tante connaissait beaucoup de monde, elle était fière d'ailleurs d'avoir dans sa clientèle l'écrivain de Bissy Henri Bordeaux qu'elle a soigné. Lors des tournées que je faisais en sa compagnie, elle me montrait souvent l'endroit de ses attaches savoyardes sur Bissy près de  Cognin au début de sa carrière savoyarde à partie de 1952.

Henry Bordeaux est inhumé avec son épouse née Odile Gabet (1878-1954) au cimetière de Cognin (près de Chambéry sur la route de Lyon) dont le collège porte son nom. Il est notamment le père de la romancière et historienne Paule Henry-Bordeaux.

Lors de nos séjours alpestres, nous suivions les caprices de la météo soit  pour nous reposer et dès le beau temps retrouvé nous repartions dès 4h00-5h00 du matin à l’assaut des sommets proches ou dépassant les 3000m. Lors de nos ascensions j’aimais croiser choucas, marmottes, chamois... Nous marchions à la lumière des premières lueurs et parfois à l'aide de nos lampes électriques. Départ à l'aube, retour au plus tsard au chalet vers 13h00 soit 3 à 4 heurres de montée et presque moitié moins pour le descente.

Ci-dessous " Zine" prenant la photo avec son instamatic Kodak (prise de vue) et nous six.

Je regarde la carte IGN du somment du Mont Falcon avec notamment mon frère Patrick

En 1968, j'écrivis que je constatais la beauté et la splendeur des gentianes, les sources au pied des aiguilles d'Arves.  Nous sommes tous montés au Mont Falcon d'où le panorama des Aiguilles est fabuleux.

En 1969, je suis monté aux alpages avec ma tante Georgette et ma soeur "Mimi" , mes frères et soeurs ainées prenaient le train de Chambéry à Saint-Jean de Maurienne. Cette  année là prenant de l'assurance, je montais souvent au sommet du Montplat pour contempler les sommets environnants et le chalet en contrebas.

j'ai observé les fleurs suivantes : Véraire blanc ; alchémille vulgaire ; carline à tige courte ; peytite astrance ; anémone des Alpes ; renouée vivipare ; cresson des rochers ; saxifrage à feuilles rondes ; dryade à 8 pétales ; achilée musquée ; oxytropide champêtre ; plantain des Alpes ; gentiane jaune ; gentiane des neiges ; saxifrage faux-aïzoon ; trèfle brun : benoîte des montagnes ;  arnica ;  crépide dorée ; joubarbe aranéeuse ;  pédiculaire verticillée ; esparcette des Alpes ; rhododendron ferrufgineux ; orchis globuleux ; renoncule glaciaire ;  oeillet des rocheers ; vergerette des Alpes ; aster des Alpes ; pensée des Alpes ; panicaut des Alpes ; campanule de  Scheuchzer ; centaurée des montagnes ; raiponce ...

 

Tableau floral montagnard

 

Dès le retour de la course, nous profitions pour farnienter, faire la lessive, préparer le repas du soir avant de rejoindre en soirée à la bergerie et l'étable d'alpage de la Motte à 2179 m d'altitude.

Je consacrais la plupart de mon temps à vaquer à mes activités préférées en solitaire ou avec mes frères et soeurs (construction de barrages, dessins).

Les Aiguilles d'Arves et moi-même vu de la grange du Montplat

En solitaire je me consacrais à l’étude des plantes et des fleurs de montagne, à m'entrainer à la machine à écrire et lire.

En séquence dactylograhie au chalet grange où nous dormions, ci-dessous. Quand le brouillard montait en altitude, il passait à travers les lattes et les planches de la grange.

On voit le lumigaz. Nous avions des toilettes sèches à l'exterieur des deux chalets et l'eau du torrent pour s'hydrateret se désaltérer. Idem pour la vaisselle faite au torrent. La toilette corporelle se faisait là aussi.

Coin lecture  préféré de Mimi, lisant sous la clarté de la seule ouverture de la grange

Mimi prépare la tambouille un midi, c'était à tour de rôle, y compris pour la vaisselle

 

Ainsi chaque été je peaufinais mon herbier qui hélas a disparu lors d'un déménagement.

C’est donc dans ces pâturages et prairies d’alpage que je cueillais les fleurs des montagnes et des feuilles des plantes des Alpes : j’herborisais sans le savoir. Je les identifiais  grâce au livre que m'avait offert ma tante "Fleurs des Alpes " et également "Comment  faire un herbier"

Pascal dans le gazon floral alpin

Concours de dessin avec comme motif les deux chalets, la botanique... moi et ma soeur "Mimi"

Je pressais  la tige, les feuilles et le bouquet floral entre des feuilles cartonnées entre deux planches de bois qui sous la pression des vis s’aplatissaient et séchaient parfaitement au fil du temps.

Puis je collais ces spécimens dans un grand cahier tout en cherchant à identifier le nom de ces espèces végétales.

C’est ainsi qu’à partir de l’âge de 10 ans j’ai commencé mon premier herbier, en 1968 au pied des Aiguilles d'Arves, à Montrond aux chalets de Montplat sous la bergerie du "coin du boeuf"  perché à plus de 2000 m que nous visitions ces deux années. Le berger gardait là-haut un troupeau de 200 moutons au col du Gros Crey.

Nos promenades  et rnadonnées nous conduisaient au pied des Aiguilles d'Arves et ses zones humides où nous pouvions admirer les gentianes bleues; vers le pied des Aiguilles de la Saussaz ; au col du Gros Crey, au Mont Falcon, au Mont Plat, vers Albiez... au mieux un jour sur deux et selon la météo parfois capricieuse qui un jour vers Albiez le Jeune nous fit nous perdre dans le brouillard et grâce au sens de l'orientation de Patrick, nous retrouvâmes le chemin du retour.

Sur le faux-plat d'alpage la vision du troupeau était solaire, avec en toile de fond les Aiguilles d'Arves, le Mont Falcon, le Gros Crey et la vallée de la Maurienne, le chatelard, Jarrier et Saint Jean de Maurienne.

Pascal et Patrick au chalet d'alpage du berger gardant ses 3200 moutons, au pied du Mont Falcon

A l'étable de la Motte, la fermière et sa fille nous vendaient le lait et des fromages frais disponibles. 

Ma tante Georgette "Zine" m'a invité à fumer mes premières gauloises bleues - à mon âge: c'est incroyable... que je fumais en chemin. (dire qu'elle était infirmière!) Qu'en dirions-nous aujourd'hui !

Après ça j'ai fumé pendant 40 années jusqu'en 2008.

Les ainés  emportaient leurs guitares et nous chantions à la veillée avec elles les chansons de l'époque  (Nino Ferrer, Graeme Allwright, Moustaki, léonard Cohen, Bob Dylan, Hugues Auffray ...)

La fermière Mme Falcon logeait avec sa fille à la Motte à la saison estivale en 1968. En 1969 elle transmis le flambeau  à son fils et à sa fille, ce que ma soeur Mimi m'a confié récemment.

 

Ces séjours étaient novateurs et complètement décalés,  loin des locations conventionnelles de type "tout confort".

Pour le retour à Cognin, Bissy ou Saint-Sulpice, nos parentes venaient nous rechercher avec l'Ariane, ma tante prenait à l'aller et retour sa 2 CV.

Patrick jouant de la guitare à la grange de Montplat où nous dormions sur un lit de paille mais dans un sac à viande et dans un duvet

Coin favori de Patrick au fond e la grange, côté couchage

 

Création wharolienne des Aiguilles d'Arves © Pascal Levaillant 2025

 

Côté Valloire, ce fut la découverte des Aiguilles en avril 1967 avec ma soeur Blandine et mon frère Pierre où nous montions à Plan Lachat faire du ski hors piste ( pes premiers chausses de ski alpin) avant d'y revenir en 1977-1978, comme chasseur-alpin du 13e BCA à Chambéry pour monter à peau de phoque au col des Rochilles et pour y skier en slalom du sommet du  Crey du Quart. Nous logions à côté des chalets de l'UCPA en janvier 1978.

Pascal à Plan-Lachat en 1967  au niveau du virage menant au col du galibier sous les Rochilles. J'y suis revenu avec le 13e BCA  ski - peau de phoque - en janvier 1978

 

 

 Stalactite, glace à  l'eau à disposition à Valloire - Plan-Lachat en 1967

Merci à ma tante Georgette de Chambéry sans qui cela ne serait jamais arrivé.

Georgette Levaillant, née en 1924 s'est installée après guerre à Chambéry après ses études d'infirmière à Lyon. Elle avait son cabinet à Cognin, voisine et collègue du Docteur Liégeon, avenue de Lyon, un des fondateurs du Parc National de la Vanoise marié à la petite fille de Charles Flahault (le celèbre botaniste de la fin du 19e siècle et président de la société internatiobnale de botanique au début du 20e siècle.

Paul Liégeon fut président du conseil d'administration du Parc national de la Vanoise dans les années 1980. Son ambition fut dans les années 1960 de sauver la bouquetin, espèce en voie de disparition car trop chassé. Paul Liégeon était paradoxalement chasseur.

Cognin est connu pour son usine Coutellerie Opinel  (L'usine de Chambéry-Cognin  installée par Joseph Opinel en 1917 et reconstruite en 1926). Ma tante m'avait fait visiter l'usine et le bureau du directeur qui affichait accroché au mur de son bureau un énorme Opinel long au moins de 2 à 3 m (avec mes yeux d'enfant d'alors !)

et vis à vis de Robert Badinter

https://www.francebleu.fr › ... › Savoie › Infos › Société
7 oct. 2018 — Robert Badinter, ancien garde des sceaux, à qui on doit l'abolition de la peine de mort en France, n'oubliera jamais sa vie à Cognin en Savoie.

 

Qui était Charles Flahault 

Natif du nord de la France, Charles Flahault connaîtra ses lettres de noblesse dans le sud, à Montpellier.

Elève brillant, Charles Flahault s’installe à Paris pour parfaire ses connaissances, à l’époque où « Paris est le centre d’une magnifique floraison de savants, de philosophes et d’artistes »*.

Devenu jardinier au Jardin des plantes de Paris après l’obtention de son baccalauréat en 1872, il rejoint en 1874 la Sorbonne et le laboratoire du botaniste Philippe Van Tieghem, originaire de Bailleul comme lui, biologiste et éminent mycologue.

S’orientant vers la biologie végétale, Charles Flahault se diplôme dans ce domaine, passe en 1876 une licence en sciences naturelles et devient préparateur de botanique à la faculté des sciences de Paris.

Suivent ensuite plusieurs missions dans des pays nordiques (Norvège, Suède (photo : voyage à Upsala), Finlande – Laponie), puis un passage en Angleterre. Ces premiers voyages dans les pays scandinaves laisseront à Flahault un souvenir indélébile et « le goût de la géographie botanique ». 

 

Fondateur en 1890 de l’Institut de botanique de Montpellier, il continue ses études au travers de nouvelles missions en terres du nord, comme au Danemark en 1890 mais aussi, plus proche de nous et jusqu’en 1893, les Pyrénées espagnoles, la Belgique, la Hollande.

A savoir : Dès les années 1880, la IIIe République entreprend une profonde réforme des universités françaises et crée des instituts réunissant les chercheurs et enseignants ayant affaire à une même discipline. À Montpellier, Flahault est missionné pour créer cinq instituts prévus dans cette ville (botanique, chimie, géologie, physique, zoologie) 

 

Vice-président du premier congrès international de botanique organisé à Paris en 1900, « président des débats du congrès de Vienne en 1905, au cours duquel ont été rédigées les Règles internationales de Nomenclature botanique » **, il retourne dans les Pyrénées espagnoles, les préalpes de Provence*, visite le Tyrol, la Bavière et les Baléares… et finit son itinérance en Ligurie en 1908, en Allemagne, au Danemark en 1913, et dans les Alpes vaudoises, en 14.

« L’œuvre de Flahault a accompli une véritable rénovation de la botanique » *

Souhaitant la préservation des espaces sauvages, le reboisement est l’objet de ses préoccupations.

Il participe ainsi activement au projet visant à redonner vie à la garrigue, mais aussi au Mont Aigoual, un massif surexploité pendant des générations.

in : https://www.uzessentiel.com/blog/portraits/charles-flahault-le-botaniste-qui-redonna-vie-au-mont-aigoual.html

En 1978, non loin des Aiguilles au col du Galibier  avec vue sur la Meije

En 1977 je fais mon service militaire au 13e BCA de Chambéry en tant que chasseur alpin, sur ma demande faite auprès du député de la 10e du 76 Roger Fossé. Un mois plus tard je reçois l'avis favorable d'affectation  signée de la main du ministre Yvon Bourges sous Raymond Barre.

en Savoie j'ai gravi le col de la Bessanese, le col des Audros, la belle Plinier, le raeau d'Aussois à plus de 3000 m ; le rocher de la Grande Paré, le col de la Masse, la pointe de Couloureuse en été, le col des Rochilles en Hiver ; le Fort de la Redoute, le lac du Retour, le Roc Noir  en été par 2 fois , tous à plus de 2000 m  d'altitude ; le Granier en hivernal, la pointe de la Galoppaz, la Crois du Nivolet par les echelles, le plateau du Revard, le col de l'Alpette en hivernal ; j'ai skié à Valloire, aux Sept Laux, à la Féclaz, à Chamonix pistes du Brévent, aux Houches, sur la piste du slalom spécial du Kandahar à Chamonix que nous damions avec nos spatules de ski, à Aussois...

Ecole d'escalade à Aussois, à Saint-Cassin... et entrainement personnel de l'ascension du Granier de Chambéry au Col, plusieurs fois, du Col du Galibier et du Télégraphe de Saint-Michel de Maurienne jusqu'au somment du Galibier lorsque je séjounait à Valloire (je transportais mon vélo spécial offert par ma tante Georgette dans le Marmont), montée à plusieurs reprises du col des Prés, du Col de l'Epine à vélo pour me maintenir en forme.

J'étais aussi chef louveteau à la base scout de Chambéry (sur les Monts) avec deux amies en étude à Chambéry mais venues de Sens. (il me prêtaient leur appartement quand elles remontaient passer des congés à Sens).

 

 

Ma mère me voyant en soldat  me diait que j'avais une grande ressemblance avec mon grand-père Jules Mabille habillé en soldat à la guerre 14-18.

 

 

La chapelle de Montrond peinte par Patrick, mon frère en 2008

et

en 2025 le mardi 28 octobre

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025[Gentiane jaune]

 

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025[ma fille, ma petite fille et moi-même à gauche]

 

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025

 

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025

 

 

 

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [avec ma fille]

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025 [dessin croquis de la grangede la Motte © Olivier 2025]

 

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025

 

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025 [retour à la Motte depuis 1968]

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025 [retour à la Motte mais avec deux de mes petits enfants]

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [fin de saison]

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [lors de la montée ultime]

Salomé©Aiguilles d_Arves 2025 [avant la montée ultime]

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [montée ultime]

Ci dessous : Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [gentiane jaune]

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025 [L'ascenssion ultime sous l'Oléttaz]

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [Gros Crey, à droite et Mont Falcon au centre (2625)]

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025 - la vallée de l'Arvan

 

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025 - au chalets de Montplat

 

Chloée©Aiguilles d_Arves 2025 - [là où nous dormions en 1968 et 1969]

et ci-dessous, voici sous la partie basse et haute de la grange équipée aujourd'hui d'une fenêtre

 

Olivier©Aiguilles d_Arves 2025

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [la fruitière avec Gaston]

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [alisier en fruit]

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [chalets de Montplat] et avec Olivier

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [fin de la virée]

Pascal©Aiguilles d_Arves 2025 [© lieu patrimonial au dessus du parking du relai.

Avant de reprendre la voiture, nous avons vu des taupinières car la taupe peut vivre jusqu'a 2000 m d'altitude.

J'ai prélevé un peu de cette magnifique terre de taupinière pour la réduire plus tard en poudre une fois déshydratée et tamisée pour copmléter mes flacons de "Terres de France".

 

La véritable histoire de Jeannot Lapin

"Jeannot Lapin naquit à l'âge de 7 ans, ses parents, ses amis trouvant qu'il  avait du goût pour la peinture, décidèrent de l'envoyer à la montagne étudier la nature. Il observait les oiseaux, les paillons et surtout les fleurs. Mais un jour, Jeannot Lapin eut faim. Il vit une auberge. TOC, TOC, TOC, bonjour monsieur l'aubergiste, qu'avez-vous de bon à manger ? J'ai du pain, j'ai du fromage, j'ai des oeufs... Des oeufs, hum,  c'est bon ça ! Donnez m'en quatre. Mais Jeannot n'avait pas de quoi payer. Alors l'aubergiste le prit, le tua et sur sa tombe, on inscrivit : Jeannot Lapin naquit à l'âge de septs ans ..."

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2025 7 05 /10 /octobre /2025 05:34

Dans le cadre de mes chroniques des Secrets du plateau de Caux de l'année 2025 par Pascal Levaillant et de la thématique Clos-masure, Ouvre-toi : une excursion spéciale clos-masure va se tenir  le samedi 18 octobre 2025 à Carville-Pot-de-Fer, la Mare-aux-Pommes.

 

 

CARVILLE-POT-DE-FER

 

Clos-Masure...Ouvre-Toi ! La Mare Aux Pommes
Le samedi 18 octobre 2025  de 14h30 à 16h00

Visite commentée en compagnie de Pascal Levaillant, venez découvrir comment les clos-maures ont joué un rôle clef dans l’introduction de la culture de la pomme et la production de cidre dans le Pays de Caux.

Vous verrez l'herbier contemporain du verger et des fruits de pressoir.

 

"je vous raconterai l'histoire du clos-masure de la fin du 20e siècle, de la cour-masure de la fin du 19e siècle et de la  masure depuis le Moyen-Age, des premiers talus-fossés de l'Antiquité gallo-romaine car la forêt déboisée progressivement a laissé place à la "plaine",  et à ses masures closes de talus plantés  pour y loger l'habitat  et les bâtiments agricoles, pour conserver des espaces clos où s'organisait leur théâtre d'agriculture.

Je vous raconterai le contexte spatial de la masure, ses fossés, la mare, les hautes futaies, les bâtiments de la ferme, le verger...et l'histoire du cidre du pays de Caux depuis la fin de la Guerre de Cent Ans et en cet endroit dédié notamment au jus de pomme, au cidre bouché et au cidre blanc."

Pascal Levaillant

 

Gratuit pour tous

 

 

 

 

 

 

 

 

Reportage  du Plateau Caux Tourisme le 18 octobre 2025

Le pilier d'entrée, reportage de © Gilbert Michel 2025

Devant l'ancien cellier © Gilbert Michel 2025

L'ancien cellier de la ferme Delamare sur cinq générations© Gilbert Michel 2025

La Charreterie © Gilbert Michel 2025

 

La betterave fourragère © Gilbert Michel 2025

Les pommes prêtes à entrer dans le processus de mis en jus © Gilbert Michell 2025

Le processus explicité © Gilbert Michel 2025

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2025 3 24 /09 /septembre /2025 07:05

 

Citrouille, potiron ou betterave fourragère ou sucrière pour les illuminations du 31 octobre...en pays de Caux !

En pays de Caux la tradition des betteraves creusées et illuminées avaient cours bien avant que les américains nous innondent de leurs fameuses citrouilles  creusées et illuminées qui ont finalement détrôné nos betteraves fourragères anglo-normandes et du nord-est de la France (presque définitivement au début du 21e siècle).

C'est sans compter sur l'Alsace qui revisite cette tradition germanique s'étant propagée  également en pays de Caux - comme le rapportent les études consultées - chez nous par les peuples anglo-saxons et norois suite probablement aux raids dits barbares ou germaniques depuis le 4e siècle.

Les grands bretons et les irlandais auraient répandus en Bretagne la tradition des gros navets creusés et illuminés au 31 octobre comme nous rappelle les exploitants de la ferme d'Epaville, en pointe de Caux.

 

Intrigué par une animation prévue  à la fin du mois d'Octobre organisée à la ferme d'Epaville, je me suis interrogé sur le retour d'une tradition intégrant des betteraves sucrières cultivées dans leur exploitation.

Retour de tradition en pays de Caux des betteraves creusées et illuminées

alors, fourragère ou sucrière?

par Pascal Levaillant 2025

 

Une betterave fourragère prélevée à Carville-Pot-de-Fer © Gilbert Michel 2025

en forme de tête de mort comme celle creusée ci-dessus par mes soins.

La betterave fourragère pour les lumières du 31 octobre. 

Tradition cauchoise depuis le 5e siècle apportée  par les "Germains" comme le rapporte Sébastien Günther, voir la carte ci-dessous, éditée par ses soins.

 

 

"Deux heures d’atelier à la ferme pendant lesquelles vous serez immergés dans la maison d’autrefois pour y évoquer les origines de la fête d’Halloween. Vous irez ensuite sous le hangar près du bois afin de réaliser en famille votre lanterne d’Halloween à partir de betteraves sucrières. Ce sera l’occasion d’aborder le thème des cultures, de la betterave, des circuits courts et du sucre…

Pour que la visite soit encore plus mémorable, venez déguisés !

À partir de 4 ans – accompagné d’un adulte
Sur réservation uniquement : ferme-epaville.com rubrique découvrir et s’amuser, ferme de découverte"

in : https://www.lehavre-etretat-tourisme.com/fr/fiche/montivilliers/atelier-halloween--les-betteraves-sucrieres_TFOFMANOR076V523K7C/

 

 

La tradition des betteraves fourragères  creusées et illuminées en pays  de Normandie viendrait d'Alsace et du nord et l'est restée longtemps notamment dans le pays de Caux jusqu'à ce qu'elle soit supplantée et délaissée au profit des citrouilles après-guerre.

 

Cette proposition insolite avec des betteraves sucrières à la ferme d'Epaville m'a remémorré un fait qui dans les années 1980, m'avait été rapporté par   "Mémé Dudu" âgée de plus de 80 ans, elle-même originaire d'Hautôt-le-Vatois,  avant qu'elle s'installe avec son mari à Alvimare en 1925 - A leur retraite elle quitta Alvimare pour Yvetot, à la toute fin des années 1960.

Vers la fin des années 1980, c'est à cette période qu'elle me le raconta, évoquant des souvenirs autour d'une tasse de tisane à la mauve  : dans le pays de Caux il y avait une tradition  des betteraves fourragères creusées et illuminées, tradition  vécue au temps où  elle habitait Alvimare àpartir des années 1925, son mari exerçant le métier de bourrelier spécialisé en aménagement de cariole à chevaux.


Elle me racontait que des betteraves était creusées  pour y loger de petites bougies le soir du 31 octobre au moment de la Toussaint.

 


C'est la seule personne cauchoise qui m'a conté cela. Elle m'a confié cela - comme elle me racontait bien d'autres  souvenirs - car à la vue des citrouilles et potirons allumés au 31 octobre à Halloween, elle rigolait bien de voir tout ce nouveau folkore sachant qu'elle me disait qu'on inventait rien de nouveau asteu.  Elle déplorait que la tradition des betteraves fourragères, creusées et éclairées par des bougies avait malheureusement disparu au profit des potirons et citrouilles.


Les betteraves choisiés pour laeur grande dimension étaient creusées par la base pour qu'elle trouve une assise stable, pour mettre la bougie à l'interieur ou creusées latéralement selon leur taille et volume. 


Ces betteraves étaient placées au bord de la nationale Rouen-Le Havre à Alvimare.


Recherchant des informations tout azimut, lisant un article de Simone Morgenthaler sur cette tradition alsacienne je me suis dit que cette tradition raontée par la mémé "Dudu" venait peut-être  finalement de l'est de la France !

N'étant plus le seul cauchois à évoquer cette supposée tradition, j'ai cherché à me documenter davantage.

Voici ma synthèse : 

" L'article fort bien documenté de Simone Morgenthaler, rappelle une ancienne tradition alsacienne de betteraves fourragères creusées en forme de crânes, appelées «Totekëpf ou « ùskelischti Dìrlìpse » », qui étaient illuminées par des bougies et placées sur les rebords de fenêtres pour créer une atmosphère étrange. Cette coutume, aujourd'hui disparue, a été remplacée outre-Atlantique par celle des citrouilles, popularisée par Halloween.  

Simone Morgenthaler, en cherchant à raviver cette tradition en Alsace, a découvert grâce à Sébastien Günther, spécialiste de l'histoire mérovingienne, que cette pratique n'était pas tellement d'origine celtique mais plutôt germanique. 

Sébastien Günther apporte des éclaircissements sur les « Rünbengeister » (esprits dans les navets) qui étaient répandus dans les régions germanophones (Allemagne, Autriche, Suisse, etc.) et dans certaines zones comme les îles britanniques, avant d'être adaptées en citrouilles en Amérique pour Halloween. Günther souligne que cette tradition est absente des territoires celtiques et correspond davantage à l'aire culturelle germanique.  Il explique que les Germains, arrivés en Alsace vers 406, ont conservé leurs traditions tout en vivant en parallèle des populations celto-romaines, déjà influencées par Rome et le christianisme. 

Une carte montre que cette coutume était présente dans les régions germanophones et absente de l'ancienne Gaule, sauf dans des zones comme l'Alsace, la Moselle et les Flandres françaises.  En effet sur la carte de Sébastien Günther transmise par Simone Morgenthaler, elle indique les cercles rouges où les betteraves taillées existent ou ont existé. On se rend bien compte dit-elle qu’il semble y avoir un lien avec les régions germanophones, et de son absence de l’ancienne Gaule. Ce que je peux remarquer à ce titre c’est le cercle situé entre le Cotentin et le pays de Caux (les calètes de la Gaule Belgica), hormis l’Alsace et la Moselle qui a été tantôt prussienne, allemande et française) et hormis les Flandres françaises de l’ancienne Gaule Belgica, la France n’a pas eu depuis cette tradition des betteraves fourragères creusées.

 
A ce propos et dans ce contexte socio culturel et historique je rapporte une anecdote mentionnant le dire d’une octogénaire du pays de Caux, en Normandie. Elle évoquait une tradition similaire de lumières le 31 octobre. C’est ainsi que durant près de 40 ans, cherchant d’autres témoignages cauchois suggérant une influence culturelle ancestrale, j’ai découvert cette histoire racontée par Simone Morgenthaler traduisant la trace d’une influence germanique plutôt que celte en Normandie du pays de Caux au Bessin.

Ainsi en dépit des idées reçues la tradition des betteraves creusées est une coutume germanique ancienne, quoique proche mais très distincte des pratiques celtiques, qui a influencé les célébrations modernes d'Halloween.  Elle témoigne des interactions culturelles entre Germains et Celto-Romains dans l'histoire européenne y compris en pays de Caux de l’ancienne Gaule Belgica puis romaine qui  subirent les raids (invasions ou migrations) dites « barbares » ou « germaniques »,  depuis la fin du 3e siècle.

Pour prolonger la lecture vous pouvez consulter le lien  suivant  de cet ouvrage : HISTOIRE DES INSTITUTIONS POLITIQUES DE L'ANCIENNE France - L'INVASION GERMANIQUE – LE ROYAUME DES FRANCS PAR NUMA DENIS FUSTEL DE COULANGES - Membre de l'Institut (Académie des Sciences morales) - Professeur d'histoire en Sorbonne PARIS - HACHETTE - 1922
In : https://mediterranee-antique.fr/Fichiers_PdF/DEF/Fustel%20de%20Coulanges/HPIAF_2_Inv_Germ.pdf

Et découvrirt l’article numérique de Simone Morgenthaler
In - https://www.simonemorgenthaler.com/lorigine-des-betteraves-creusees-en-crane-et-eclaires-dune-bougie-2/"

Voir carte d'implantation de la tradition où l'on voit un cercle sur le pays de Caux, entre pays de Caux et pays Bessin.


in : http://www.simonemorgenthaler.com/lorigine-des-betteraves-creusees-en-crane-et-eclaires-dune-bougie-2/

 

Ces éléments établis, et croyant au départ cette histoire véritable racontée par Mémé Dudu mais jamais entendue par ailleurs, je crois maintenant qu'il faille la faire connaître aux cauchois et aux normands - selon la carte de Sébastien Günther. 

- Est-ce à voir avec cette tradition perdue, faut-il encore rappeler que beaucoup d'Alsaciens ont quitté l'Alsace à différentes périodes de notre histoire commune y compris à vouloir rejoindre l'Amérique par le port du Havre entre 1815 et 1870 pour tenter de rejoindre NewYork : 

Si l’on considère la période dans son ensemble, il est incontestable que les Alsaciens, les mosellans majoritairement, s’embarquaient au Havre. Ils feront quelques exceptions à cette règle. Ces exceptions sont datées, nettement circonscrites dans le temps comme nous le rapporte Nicole Fouché dans  un ouvrage publié avec le concours du Conseil régional d'Alsace et du Conseil scientifique de l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) en 2020.

In : https://books.openedition.org/psorbonne/49333

Les Alsaciens en pays de Caux : Cette migration via Le Havre a peut-être laissé à quai des alsaciens en pays de Caux et alentour avec leurs traditions : il est vrai qu'en pays de Caux beaucoup de fêtes villageoises au 20e siècle se  célébraient autour d'une bonne choucroute. A Yvetot dans les années 60, par exemple,  la charcuterie Deneuve vendait grandement de la bonne choucroute parmi ses produits dits de Charcuterie fine, Cuisine et Spécialités rue Pasteur (souvenir, souvenir) et sur Rouen, Bonsecours, le Havre, beaucoup d'établisssements alsaciens dispensaient la culture alsacienne (soirée bière et soirée choucroute).  N'assiste-t-on pas encore dans des fêtes villageoises à la fameuse "soirée choucroute" en pays de Caux, en pays d'Auge... 

 

Nous pourrons regarder autrement une tradition oubliée mais qui pourrait renaître comme le tente - à partir de la betterave sucrière - la ferme d'Epaville et qui sait si elle pourrait renaitre avec la véritable betterave fourragère en pays de Caux.

In :  https://www.simonemorgenthaler.com/lorigine-des-betteraves-creusees-en-crane-et-eclaires-dune-bougie-2/"
 
Remerciements à Simone Morgenthaler, à Sébastien Günther, pour leurs archives et leurs témoignages, et à "Mémé Dudu" de m'avoir conté cette histoire du temps jadis en pays de Caux et de rétablir une vérité d'haloween dont l'origine ne serait pas américaine mais européenne :  "Rendre à César, ce qui lui appartient" N'est-il pas ! 
 
Partager cet article
Repost0
15 septembre 2025 1 15 /09 /septembre /2025 06:20

Pascal Levaillant

aux journées européennes du patrimoine 2025

 

à Yvetot au manoir du Fay [jardin clos]

le dimanche 21 septembre en fin d'après-midi

-------------------------

à cette nouvelle occasion 

je viens vous présenter mon

"Glossaire amoureux du pays de Caux"

déclamé avec son brin de patois cauchois

à partir de 17h00 au jardin clos du manoir du Fay

 

 

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2025 1 15 /09 /septembre /2025 05:39

Pascal Levaillant en balade patrimoniale au verger conservatoire rue de la haie à Bois-Guillaume le dimanche 5 octobre 2025 de 10h à 12h00

 

Depuis 2023, je fréquente le verger conservatoire de Bois-Guillaume, rue de la haie

 

                                                                Lors de la conférence à Bois-Guillaume 5 octobre 2025 je vous parlerai des variétés anciennes normandes emblématiques à l'origine de nos pommes de table ou à deux fins.

- Je vous parlerai du cycle de vie des arbres fruitiers, de recommandations à propos de la cueillette, je vous parlerai d'une figure emblématique de Bois-Guillaume, Nicolas Joseph Prévost, pionner des la régénération des pommes et poires en France

- Je vous parlerai de ses successeurs à Bois-Guillaume et du rôle qu'ont tenu M. Vittecoq (près de Fauville) et M. Bazerque de Brémontier-Merval, ce dernier sollicité pour l'expertise de l'implantation du verger conservatoire rue de la haie à Bois-Guillaume aussi je vous parlerai du projet proprement dit en 2001. M. Bazerque à sa retraite fut résident d'Isneauville.

- Je vous parlerai également de M. Vilaire créateur et obtenteur  de la Transparente de Bois-Guillaume...

 puis de tous les fruits présents sur ce verger avec une petite explication sur chaque fruit.

 

Je vous donne rendez-vous  au verger conservatoire le dimanche 5 octobre à 10h00 précise

Se garer avenue Henri Dunant

S'inscrire  préalablement auprès de la ville de Bois-Guillaume

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2025 1 08 /09 /septembre /2025 11:14

« Animation offerte par le Département de la Seine-Maritime dans le cadre des sorties nature...

sur les espaces naturels sensibles (ENS),

les forêts départementales,

le littoral de la Côte d’Albâtre

et les rivières ».

CD76  et ENS76

 

Le dimanche 14 septembre 2025 Pascal Levaillant, historien botaniste vous emmène faire un inventaire amoureux des arbres dans le Bois de l'Archevêque à Mont-Saint-Aignan & Déville-lès-Rouen

 

 

Pascal Levaillant, artiste plasticien botaniste, historien  du patrimoine végétal vous invite dans le cadre de l'ENS 76, sur les pas de l'Archevêque de Rouen à découvrir les arbres singuliers et remarquables  du bois de l'Archevêque  au départ de Mont-Saint-Aignan.

 

Balade patrimoniale à partir du parking, 2 rue Maréchal de Lattre de Tassigny à l'orée de la forêt et nous emprunterons un circuit répondant aux critères de balisage autorisé pour un groupe constitué.

 

 - Balade renversante et atypique - 

 

 

Pour cette sortie intitulée "inventaire amoureux des arbres" 

Je vous invite à arpenter les chemins de ce bois, à reconnaître les arbres rencontrés, à choisir votre préféré et à le prendre en photo.

 

 

Anastomoses du bois de l'archevêque

 

 

 

 

 

Le Bois de l’Archevêque, situé en Seine-Maritime, est un espace forestier de 60 hectares appartenant au Département de la Seine-Maritime et géré par l’ONF. 

Il s’inscrit dans les Espaces Naturels Sensibles (ENS 76) et joue un rôle écologique, paysager et social en milieu semi-urbain. 

Chaque année, il accueille entre 80 000 et 100 000 visiteurs pour des activités de loisirs et sportives. 

Des opérations de coupe d’arbres sont réalisées tous les dix ans pour sécuriser les accès et favoriser la biodiversité, notamment en éliminant les arbres dépérissant comme les frênes atteints de chalarose et les châtaigniers aux racines épuisées. 

Ces coupes permettent également de revaloriser le bois en divers usages. 


Historiquement, le bois était lié à la mense archiépiscopale de Rouen, avec des mentions remontant au XIIe siècle. 

Il aurait été apprécié des archevêques pour la chasse. 

Le domaine de Déville-lès-Rouen, auquel le bois était attaché, est mentionné dès 1130-1143 dans une bulle papale. 

Au Moyen Âge, les pommiers sauvages présents dans les bois normands, dont celui de l’Archevêque, étaient utilisés pour produire du cidre et du verjus (1486), mais ces arbres ont disparu progressivement en raison de l’abandon des anciens règlements de conservation.  Le Manoir de l'archévêque se trouvait à Déville-lès-Rouen et le pressoir Saint-Gervais se trouvait aux confins de Bapeaume, Déville-lès-Rouen et Rouen Saint-Gervais.


Le Bois de l’Archevêque est aujourd’hui enchâssé entre plusieurs communes, notamment Mont-Saint-Aignan, Déville-lès-Rouen et jadis Canteleu-Maromme, et il constitue un espace naturel préservé au sein d’un territoire marqué par une riche histoire et une biodiversité remarquable.

Pascal Levaillant 2025,  d'après les études de Marie  Casset : https://books.openedition.org/purh/7147, d'après les études de Jacques le Maho : https://books.openedition.org/puc/9457?lang=fr et d'après le Bulletin de la Société Générale d'Horticulture du Département de la Seine-Inférieure, 1952.
 

 

Un des choix des participantes

INVENTAIRE AMOUREUX DES ARBRES

 

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2025 3 03 /09 /septembre /2025 17:35

Découvrez l'histoire du cidre du pays de Caux et le rôle des pépiniers yvetotais dans la régénération d'un tiers des variétés de pommes à cidre du 19e siècle.

De l'introduction des pommiers à cidre en Normandie, en pays de Caux à leur essor mondial, le cidre s'est imposé en Pays de Caux après la Guerre de Cent Ans.

Il sera question de comprendre les mécanismes de ce changement  de paradigme en pays de Caux où l'on buvait majoritairement comme boisson alimentaire la cervoise, la production du vin normand se situant en vallée de Seine et surtout en amont de Rouen ou à l'est sur les vallées de l'Epte de de la Bresle.  L'eau restait encore inacessible et peu potable. Il a fallu attendre à minima les années 60 pour que l'eau arrive enfin au robinet des ménages.

Le monde horticole, agricole et cidrier ont régardé Yvetot avec le plus grand intérêt durant  un quart de siècle à compter des années 1860.

Legrand, maître semeur et pépinier et Hauchecorne, pharmacien et chimiste d'Yvetot furent les chevilles scientifiques de cette innovation cruciale pour le monde du cidre et le monde entier, là où l'on fait du cidre, bien évidemment et pour en améliorer également la fabrication.

y compris en Angleterre accueillant la pomme Michelin.

Pour les Journées européennes du Patrimoine à la Médiathèque Guy de Maupassant mon herbier contemporain du verger et des fruits de pressoir sera visible jusqu'à la conférence du jeudi 16 octobre avec en exclusivité  une boite de Pétri de la gelée de coing d'Annie Ernaux, confiée par Annie Ernaux pour cette occasion patrimoniale.

 

Date/heure
Date(s) - jeudi 16 octobre 2025
18h00 - 20h00

Rendez-vous à 18h à la Médiathèque intercommunale, Yvetot

Public adulte

Offert – Nombre de places limité – Inscription obligatoire

Réservations via le site dès à présent : 

https://reservation.yvetot-normandie-tourisme.fr/evenements/conference-le-cidre-du-pays-de-caux-une-histoire-delite-et-de-renaissance/

 

 

 

Une croqueuse de pomme en Normandie

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2025 3 03 /09 /septembre /2025 17:13

Des bourgs et des villages... du Plateau Caux Tourisme

Pascal Levaillant invité par le Plateau de Caux Tourisme raconte les secrets du Plateau de Caux par le prisme des talus et fossés de la masure cauchoise décrite par Frémond et Vigarié ...

 depuis l'âge des calètes qui ont préfigué ce théâtre d'agricuture en pays de Caux ...

que l'on nomme aujourd'hui à tort clos-masure mais qui s'appelle en fait MASURE et/ou COUR

depuis 10 siècles.

Les cauchois ne sont pas dupes.

 

 

Pour rappel les rendez-vous d'avril à octobre 2025

De Saint-Martin-Aux-Arbres à Carville-Pot-de-Fer ; d'Anvéville  à Ouville-l'Abbaye ; de Gonzeville à Carville-Pot-de-Fer (La Mare aux Pommes)

Le cinquième épisode va se tenir à Gonzeville, le samedi 13 septembre 2025.

En préparation j'ai rencontré Monique et Hubert Roussel, les piliers du patrimoine gonzevillais 

Je vous emmenerai dans le bourg pour découvrir différents endroits patrimoniaux du village.

Vous y verrez des trésors méconnus et insolites.

Beau programme en perspective et belle randonnée dans ce beau village méconnu.

Rendez-vous au parking de la Mairie pour au plus tard 14h30

Durée environ 1h30 de 14h30 à 16h00 samedi 13 septembre à Gonzeville

 

Inscrivez-vous via le Plateau Caux Tourisme : c'est gratuit

 

Contact. 76560 Anveville . 06 82 37 51 33 · Réserver · Plateau de Caux Tourisme 2 place du Général de Gaulle BP35 - 76560 

Voici quelques images

 

 

Une  véritable singularité en pays de Caux :

un enclos paroissial cauchois unique. 

En Bretagne, on connait l'enclos paroissial où l'église est entourée de murets de pierre...

Ici ce sont les fossés qui entourent l'église aux trésors méconnus.

Partager cet article
Repost0
30 août 2025 6 30 /08 /août /2025 13:12

Les boissons alimentaires servies dans les Hospices et les  Hôpitaux de Rouen, jusqu'à l'arrivée de l'eau minérale dès 1955.

 

Peu de Bois-Guillaumais connaissent ce chapitre et cette histoire reliant les Hospices et les Hôpitaux de Rouen (Hôtel-Dieu) à  jadis la paroisse de Boisguillaume qui séparée de son hameau de Bihorel devint en 1892 la commune de Bois-Guillaume.

Peu de Bois-Guillaumais et de d'habitants de Bihorel (jadis attaché au Boisguillaume), savent qu'on y cultivait la pomme depuis le 14e siècle et même peut-être encore avant sous la tutelle de l'abbaye de Saint-Ouen.

Peu de Bois-Guillaumais savent qu'un verger actuel à Bois-Guillaume appartient au CHU et nommé ainsi, que Corot découvrit en arpentant la commune. C'est Corot qui a peint pour la première fois dans la peinture dite "moderne", pré-impressionniste un verger et de surcroit au Boisguillaume.

Peu de Bois-Guillaumais savent que 7 autres personnages ont fait la célébrité internationale de Bois-Guillaume et de son hameau Bihorel au 19e siècle dont Prévost, Godard, Boisbunel et Vilaire : tous quatre illustres maîtres semeurs, pépiniers et arboriculteurs attachés au Boisguillaume et/ou Bihorel...et quatre autres dont Ponchy (le beurre), Ternisien à la fin du 19e siècle, Godard Pierre, le frère de François Godard au 19e siècle pour les fraises qui étaient exportées en Angleterre chez la reine Victoria [...] au temps de M. Ternisien.

Ce n'est par hasard que la cité de l'Agriculture de Bois-Guillaume s'est insatallée sur les anciens vergers de Bois-Guillaume comme les archives de l'IGN le démontrent.

Ce n'est pas par hasard que Fernand Bazerque a été sollicité par la ville de Bois-Guillaume pour créer le verger conservatoire de la rue de la Haie, que je vous invite à venir visiter prochainement à Bois-Guillaume le dimanche 5 octobre en ma compagnie.

(s'inscrire auprès de la mairie de Bois-Guillaume).

 

C'est cette histoire que je vais commencer à vous raconter loin de toute la littérature de la fin du 20e siècle ou du début du 21e siècle connue à ce jour.

 

Remerciements à Mme Marie Mabille, Maire-adjointe de Bois-Guillaume, à la ville de Bois-Guillaume et aux Espaces Verts de Bois-Guillaume, à Mme Mirjol du CHU de Bois-Guillaume, au Groupe d'Histoire des Hôpitaux de Rouen représentés par Mme Guyard et M. Parenty qui m'ont nourri de leurs archives du GHHR ... aux auteurs du 19e et 20e siècles dont Eugène Noël ; Jean Labèche (1892) ; Alfred Robaut ; Étienne Moreau-Nélaton ; Georges Dubosc ; 

à la ville de Bihorel, à la Bibliohèque de Bihorel, au Groupe d’Histoire et d’Études de Bihorel (GHEB) représenté par Philippe Le Compte, groupe qui "s’est créé en 1968 sous l’impulsion d’une enseignante, Madame Sueur, d’un artisan maître-verrier, Monsieur Legrand et de l’Abbé Denhez, vicaire de la Paroisse. L’Abbé Denhez avait reçu du Comte de Beaunay des baux de fermage sur des terres bihorellaises ayant appartenues aux moines de Saint-Ouen, ainsi qu’un plan terrier datant de 1792. L’envie d’exploiter ces documents fut à l’origine de la création du Groupe. Après quelques années d’existence informelle, des statuts ont été déposés en 1974 avec pour objet la recherche de coutumes écrites et parlées, de documents historiques et la conservation du patrimoine naturel et artistique.d'Histoire de Bihorel" 

et enfin les auteurs de Bois-Guillaume en images, ouvrage qui fut édité par la ville de Bois-Guillaume en 2003.

Le premier épisode est dédié aux vergers du CHU  et au peintre camille Corot et à son guide M. Sennegon. Cet article va s'enrichir au fur et à mesure grâce aux nombreuses archives glanées à Bois-Guillaume, à Bihorel (ancien hameau de Bois-Guillaume) aux archives nationales, régionales, départementales et locales...

 

Au début du 17e siècle, le cidre rentre comme nouvelle boisson alimentaire à l'Hôpital et aux Hospices de Rouen parmi les autres boissons : ( vin et cervoise et eau de source si celle-ci est accessible ! )


Le rôle du cidre dans les Hospices de Rouen - Histoire de l'alimentation dans les Hôpitaux de Rouen - Du Moyen-Âge à aujourd’hui.

"Entre bienfaits, santé et alcoolisme", le cidre fut pendant des siècles une des boissons potables et hygiéniques servies dans la chambre des malades ou au réfectoire.
Le cidre fut donc une des boissons alimentaires des hôpitaux et des Hospices en Seine-Inférieure.

Jadis les hôpitaux vivaient le plus possible en autarcie. Le patrimoine foncier lié à l’alimentation occupait une place importante car les 28 fermes et les 1430 hectares de biens ruraux en Seine-Maritime représentaient un important revenu. Ces fermes étaient notamment situées à : le Grand et Petit Aulnay ; à Héricourt-en-Caux ; à Yémanville, à Amfreville-les-Champs ; à Beaumont ; à Criquetot-sur-Ouville ; à Colmare ;  à Saint-Paër ; à Montville ; à Mesnil-Esnard ;  à Houppeville ; à Bois-Guillaume/Bihorel (la Grande et la Petite Madeleine depuis le 16e siècle) ; à Bois-Guillaume (manoir du Colombier ou ferme du Colombier depuis le 17e siècle) et d’autres terres à Vernon (ferme de la Madeleine).
L’Hôtel-Dieu et l’Hospice Général bénéficiaient notamment d’un pressoir mais aussi d’une brasserie, d’une cave pour les boissons. Un plan de 1624 localise notamment l’abri réservé au « Marchand de cidre ».

« Le vin, la bière, le cidre, et l'eau-de- vie sont distribués selon les besoins des malades. Il sera donné à chaque malade convalescent, du petit cidre ou de la bière pour la boisson ordinaire et à la fin de chaque repas, un bon verre de vin pour lui rétablir les forces, d'après l'ordre du médecin, le quel verre de vin ne sera donné par une des Religieuses de chaque salle qu'au moment de le boire. On peut s'étonner de trouver dans les prescriptions aux malades de l'alcool. Le vin agit sur les humeurs malsaines, il fait partie des substances « régénérantes ». Il faudra attendre la lutte contre l'alcoolisme pour transformer les comportements et ce n'est qu'en 1955 que l'eau minérale remplacera le vin lors des repas. » [Liliane Régent, 2007]

En effet, après la Guerre de Cent-Ans et la paix retrouvée, les pommiers sont plantés massivement à l'abri des fossés dans les masures du pays de Caux. Charles Brioux délimitera l’aire géographique du cidre du pays de Caux entre 1909 et 1913 dont Bois-Guillaume fera partie.

Ainsi pendant plusieurs siècles les pommes et le cidre furent acheminés des 28 fermes de ce vaste patrimoine foncier ce qui contribuera à fournir régulièrement une boisson potable et hygiénique aux usagers des Hôpitaux.
Le verger actuel longeant la rue Girot à Bois-Guillaume a été planté entre le mitan du 19e siècle et 1937 car les cartes IGN et les vues aériennes d'IGN  attestent que la moitié de cette parcelle de plusieurs hectares était déjà plantée et qu'au fil du temps le verger  était à renouveler à la fin des années 1990 puis penser puis  grâce à un partenariat avec une association locale il a été replanté en grande partie en 2000 comme les vues aériennes IGN  Remonter le Temps l’attestent.
Lui faisant face, celui de la ferme du Colombier a quasiment disparu en 1976.
,

Ce vaste espace de biodiversité témoigne encore aujourd’hui de ce volet alimentaire et de l’activité cidricole des Hôpitaux de Rouen d’hier au Boisguillaume comprenant le hameau de Bihorel (ferme de la Petite et Grande Madeleine) et le Colombier à aujourd’hui à Bois-Guillaume le Colombier et le verger du CHU.

Texte conçu en août 2025 par Pascal Levaillant, artiste botaniste d’après les archives du Groupe d’Histoire du CHU et les textes de Liliane Régent. (CTHS - Groupe d'Histoire des Hôpitaux de Rouen (GHHR)) 

Le verger du CHU nommé - la Grande Route <1971

A suivre ...  Qu'en était-il  dans les établissements Havrais et Dieppois ?

L'enquête se poursuit.
 

 

Le lien entre  l'Hotel-Dieu et la Madeleine de Boisguillaume

Vis à vis des anciennes fermes de la  Grande et Petite Madeleine et du Colombier

 

De l’Hôtel-Dieu de la Madeleine à la Madeleine des Champs à Boisguillaume, hameau de Bihorel

Le Paris-Normandie dans la Liberté normande le 22 mars 1946 informe ses lecteurs qu’il existait jadis un hôtel-Dieu près de la cathédrale : « Avant son transfèrement au Lieu-de-Santé en 1758, l’Hôtel-Dieu se trouvait dans le quartier de la cathédrale. Il se tenait du côté de l’ancienne place de la Calende et sur cette petite rue de la Madeleine qui nous avons connu jusqu’au 9 juin 1940…  C’était l’Hôtel-Dieu de la Madeleine. »

« L’Hôtel-Dieu fut le grand établissement hospitalier rouennais du moyen-âge. Il prit ce nom d’Hôtel-Dieu de la Madeleine du 12e siècle.  Il acquit, bien entendu, d’importantes propriétés et l’une des plus anciennes lui fut offerte par Roger de Beaumont en 1185. C’était « la terre du Boisguillaume appelée vulgairement la Madeleine des Champs ». Cette terre, Roger de Beaumont l’avait reçue, en récompense d’un service, de Briance du Boisguillaume. Et Henry, comte d’Eu, lui en avait confirmé le privilège. La Madeleine des Champs modifiait un peu sa dénomination et devint la Grande et la Petite Madeleine, fermes qui furent toujours d’un grand rapport pour l’Hôtel-Dieu de Rouen. (Notons en passant qu’à Petit-Quevilly, par exemple, l’Hôtel-Dieu possédait aussi les fermes du Petit et du Grand Aulnay, où plus tard, au 16e siècle, furent ouverts des lieux d’évent pour les pestiférés.)

Cette vieille ferme est exploitée depuis 1933 par un sujet belge, le comte Dumonceau de Bergendal. […] [Roger Parment, 1946]

 

Le manoir au Bois-Guillaume dit le Colombier 

 

« Un manoir de 80 acres, situé au Bois guillaume fut acquis à Bihorel (avant 1 ?98 par l’abbaye de Sainte-Catherine et payé avec le prix des biens que cette abbaye venait de vendre en Angleterre à la fin du 16e siècle. Ce manoir devint par échange la propriété de l’Hôtel-Dieu de Rouen, qui en jouit depuis. Ce manoir est sur la route un peu avant le chemin conduisant à l’église on le nomme le Colombier, il est bien conservé se trouve sur la route de Rouen à Neufchâtel, n°8, au 4e kilomètre. L’ensemble de cette construction de pierre, devenue une ferme, semble avoir été une habitation du 13e siècle, remaniée depuis le 17e siècle. Le pignon, les cheminées, les deux portes d’entrée e=ont encore beaucoup de caractère. [Bibl. Rouen Coll. P Baudry, Don 1926 in : Bibliothèque Patrimoniale Villon, Rouen]

 

---------------------------------------

Ailleurs que dans les Hospices

Un ancien pressoir et grenier à pommes de l'ancienne ferme de la Vielle à Bois-Guillaume au carrefour du chemin de la Bretèque avec l'avenue des Canadiens quasiment à l'endroit de L'Ecole de Commerce Rouen - ESG

Ce pressoir a été démonté et remonté ailleurs 

 

Batiment à usage de pressoir à cidre encore debout en 1971, ancienne  ferme de la Vielle  - Bois-Guillaume - Paris Normandie du 17-01-1971

Plan de situation de l'ancienne ferme la Vielle : source  Bibliothèque Patrimoniale Villon de Rouen d'après un plan ancien de Bois-Guillaume

Le pressoir de la ferme de la Vielle ( Au niveau de l'alignement simple de 4 arbres et son aire dégagée devant son pignon)   - numéro 29 le 28 08 1961 mission 1810-0071 Bois-Guillaume

 

Plantons le décor d'hier

à aujourd'hui

Bois-Guillaume et son hameau de Bihorel

Théâtre d'Agriculture

 

 

On plantait des pommiers déjà au 14e siècle au Boisguillaume et bien avant  le Théâtre d'Agriculture d'Olivier de Serres,  bien avant les conseils de Julien le Paulmier pour la vigne et la pomme à cidre ou l'abbé LeGendre d'Hénouville, pour la culture de la vigne et la taille des fruitiers (pommiers, poiriers et cognassiers) 

 

Le Clergé et les abbayes prélevaient déjà la dîme sur les pommiers et la boisson de pomme (cidre : vin de pomme) 

Localement en Seine-Maritime (jadis Seine-Inféroeure) on peut retenir la pomme :  De Richard (1000) découverte par Richard 1er duc de Normandie deux générations avant Guillaume le Conquérant ;  la pomme De Bosc et de Bosquet (1200) ; De Montigny (1300) ;  De Charles Estienne, 1540 ; ainsi que la pomme Cœur de Bœuf, 1200.

"On plantait sur le plateau de Caux des pommes de table à Pissy (Pissy-Pôville) en 1371), au Boisguillaume en 1372.[Leroy, 1867-1879].

Leroy s'est servi des travaux et des cahiers de pomologie de Nicolas Joseph Prévost de BoisGuillaume,  pour éditer son dictionnaire de pomologie française à la fin du 19e siècle.

Montigny, Canteleu, Pissy, Boisguillaume  étaient des centres de production depuis au moins le 14e siècle sous la tutelle des grandes abbayes comme celle de Saint-Georges de Boscherville ou de l'abbaye Saint-Ouen.

 

Une coutume très curieuse au 15e siècle – et qui s’est encore maintenue en Normandie, - témoignant elle aussi du prix fort cher des pommiers, était le bail à louage d’arbres déterminés dans les vergers. Cette pratique avait lieu principalement auprès de Rouen, à Boisguillaume, au Mont-Saint-Aignan, à Duclair, à Saint-Jean-du-Cardonnay et surtout au Val-de-la-Haye. »» [Dubosc, 1932]

 

 

Avant de découvrir comment se présentait ce fameux village de Bois-Guillaume, nommé jadis Boisguillaume où poussait la vigne et surtout les pommes ?

Les vergers du CHU, rue Girot à Bois-Guillaume

 

Bois-Guillaume haut lieu d'Agriculture

des moines de Saint-Ouen aux semeurs et horticulteurs

Bois-Guillaumais

 

La ferme du Colombier aurait été crées en 1040 par Arlette de Falaise pour son fils Guillaume( le bâtard) devenu le Conquérant. Plusieurs fois remaniée, elle devint la propriété des hospices de Rouen en 1698.

Eugène Noël nous apporte ue  autre dimension qui nous laisse penser qu'il pourrait s'agir d'une légende.  C'est Gabrielle Sueur et Alfred Morel qui le citent : " C'est dans le village de Bois-Guillaume que se plaisit Guillaume de Normandie, bien plus qu'à son château de Rouen, il y livrait aux plaisirs de la chasse... mais ce rendez-vous de chasse ne doit pas être confondu avec le Manoir devenu Ferme du Colombier."

in : Du Bois-Guillaume d'hier au Bihorel d'aujourd'hui du Groupe d'Histoire et d'2tudes de Bihorel

Gabriel Sueur et Alfred Morel  rapportent que d'après l'abbé Cochet ce domaine daterait du 13e siècle et qu'il entra dans le domaine de l'Hôtel-Dieu  le 5 août 1698. Il est toujours la propriété des Hospices.

Tout ceci nous laisse penser qu'il subsiste un doute ou une confusion entre un fameux Guillaume le Conquérant et un des seigneurs de Bois-Guillaume!!!

il ne reste du manoir du Colombier qu'une partie du mur, route de Neufchâtel qui fut conservée comme témoin de la ferme du Colombier  figurant sur l'archive de 1820 que vous pouvez consulter ci-dessous.

Nombreuses étaient les mares dans les vergers et les prairies.

La ferme de la  Grande Madeleine et la Petite Madeleine au hameau de Bihorel ont appartenues aussi aux Hospices de Rouen. une des fermes possédaient un pressoir et s'y trouvaient des vergers.

 

Dans  le hameau de Bihorel  qui était jusqu'au 18 avril 1892 dans la paroisse puis  la commune de Bois-Guillaume, après la Révolution,  des terres importantes s'y trouvaient qui avait appartenues aux moines de Saint-Ouen.  Parlant de la ferme de la Grande Madeleine, ce fut Robert de Bois-Guillaume avant de partir aux Croisades. qui la céda le 9 décembre 1269 aux Hospices de Rouen ce qui est écrit sur un des piliers de l'entrée de la Grande Madelein, ce qui est rapporté par Gabriel Sueur et Alfred Morel.

Ce n'est qu'à partir de 1929 qu'elle fut achetée et cédée à une société Immmobilaière et Agricole comme le rappelle Gabriel Lesueur et Alfred Morel dans leur ouvrage en 1991.

 

Le pressoir de la ferme de la Petite Madeleine, jadis situé au du hameau de Bihorel de Boisguillaume,  aujourd'hui démonté

 

Cidrerie de la Grande Madeleine, hameau de Bihorel au temps de Boisguillaume

Camille Corot  arpentait souvent la campagne de Bois-Guillaume et de Chez M. Sennegon, avec la perspective de l'église, il a croqué en 1807 et  peint en 1822  très certainement le premier paysage de la peinture moderne française : un verger du pays de Caux à Bois-Guillaume, dans la commune de Bois-Guillaume dans la perspective de l'église  du porche d'une ferme  de Bois-Guillaume.  C'était à l'époque où le père de Camille Corot avait envoyé son fils en pension étudier à Rouen au Lycée Corneille. Manifestement  peu enclin aux études comme le souhaitait son père il pris le goût de la peinture en arpentant la nature de Bois-Guillaume.

voici trois tableaux de Camille Corot aux alentours de la rue de la Haie et de la rue Herbeuse, vers l'église  ; dans la ferme de M. Sennegon ;  la plaine vers la forêt verte, vue de l'actuelle rue Dair.

 

Bois-Guillaume, jadis un paysage agricole exceptionnel  qu'a su observer et admirer Camille Corot.

La plaine de Bois-Guillaume par Camille Corot, au loin la Forêt Verte et en premier plan des herbages avec des pommiers

Ces mêmes herbages aujourd'hui,  vus de la rue Dair, sans les fruitiers disparus.

 

Autre tableau de Camille Corot

Tableau de la ferme de M. Sennegon qui aujourd"hui possède encore son chaume comme celle de la rue de la Haie, non loin de la rue du Hamel.

Ce tableau de 1822, croqué en 1807,  fut  rétrospectivement la "madeleine de Proust" ou la "pervence de Rousseau" lui rappelant des jours heureux au côté de M. Sennegon car il conserva toute sa vie ce tableau dans sa chambre.

Le troisème tableau figurant Bois-Guillaume est ce dernier : 

Porche d'entrée d'une ferme de Bois-Guillaume soit du côté de la rue Hamel, en direction de l'église du village ou de la rue Herbeuse en direction de l'église. Tableau de Camille Corot du premier quart du 19e siècle vu du porche d'une ferme dont le porche orienté  vers l'église correspond à l'orientation de la rue Hamel vers l'église. Coror aimait arpenter la campagne avec M. Sennegon qui préférait s'adonner à la promenade en campagne à Boisguillaume qu'à la ville.

Le premier plan derrière la prairie figure un verger au Bois-Guillaume.

Camille Corot, Bois-Guillaume

Dans le "Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts (Rouen)" en 1922 il était noté ceci : " Il faut bien dire que Corot dépaysé, déraciné, Coror Parisien de la rue du Bac, s'ennuyait fort dans cet austère lycée de Rouen qui tenait alors de la caserne et du couvent. Il avait la nostalgie de sa famille, de ses soeurs, de Paris, du pavé des quais de la Seine qui n'est pas la même à Rouen qu'à Paris, de l'aspect du Louvre qui déployait sa noble architecture devant ses yeux d'enfant. Ses études durent se ressentir alors un peu de son esprit... Il avait cependfant un brave corresponadnt à Rouen, un M. Sennegon, que nos vieux annauaires qualifient, vers 1830, de rentier et dont la femme avait été une des modistes les plus connues de Rouen. Lors du séjour de Corot à Rouen, le ménage Sennegon habitait au n° 90 de la rue Beauvoisine, à peu près en face du débouché de la rue Beffroi....

[...]

 "Il y avait encore des coins sauvages et délicieux, dans le vallon de Bihorel, dans le chemin des Cottes, vers les coteaux du Val de la Jatte ou sur la côte de Beaurepaire et, plus loin, dans les sentes herbeuses et les rues bordées de haies de Boisguillaume, qui menaient jusqu'à la Forêt Verte. Le père Sennegon le plus souvent prenait le jeune Camille Corot comme compagnon de ses promenades solitaires. Quand on était fatigué, on s'asseyait silencieusement sur l'herbe. On assistait au déclin de la lumière, au lent coucher de soleil, reflété dans le miroir de la Seine et aux premières heures crépusculaires.

Ce charme des endroits déserts, ce mystère de la lumière quand elle s'éveille chassant les brumes matinales, ou quand elle s'évanouit dans les pourpres du couchant, c'est ce qui a imprégné de poésie exquise l'âme enfantine de Corot.

Tous son génie est né de ces promenades avec le père Sennegon dans la banlieue rouennaise !

A d'autres heures, Corot se rendait dans une propriété que  la famille Sennegon possédait à Boisguillaume, et qui devait se trouver à l'extrémité de la rue herbeuse. C'était une petite ferme normande, donnant sur la campagne, coiffée d'un haut toit de chaume, surmonté lui-meê de deux cheminées de briques. Sur le pignon, sous le "cul de geai", comme on dit en patois normand, se dressait l'escalier extérieur menant aux greniers à foin. Autour, s'étendait le verger ; les pommiers en fleurs y abritaient une mare où venait barboter les canards...[...] Si je vous décris aussi clairement le petit domaine des Sennegon, où le collégien passa souvent de forts bons dimanches, c'est que Corot  en a fait, dans sa jeunesse, deux petites toiles charmantes. C'est aussi parce qu'il a reproduit l'entrée campagnarde, avec ses deux courts piliers de briques, s'encadrant entre des haies d'épines. C'est parce qu'il a peint là, toute la grande Plaine de Boisguillaume, jalonnée par des rangées de pommiers et où pointe, à l'horizon, le clocher de l'église de la Trinité. Ce sera même sa plus ancienne toile, qu'il conservera par devers lui, au-dessus de son lit, comme un souvenir précieux." [Dubosc, 1922]

in : Discours de réception de M. Georges Dubosc: Corot à Rouen - Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Académie des sciences, belles-lettres et arts (Rouen). Auteur du texte, Éditeur  :  Impr. de P. Periaux (Rouen), Date d'édition :  1922, Notice du catalogue http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437660f

 

Voici le descriptif de quatre tableaux de Camille Corot  :

N° 1
Août 1822. — LA PLAINE A BOIS-GUILLAUME, PRÈS ROUEN.

0,24 X 0,32 Cachet vente Corot.

C'est une des première études de Corot, qui a tracé de sa main la mention : « Août 1822, d'après nature ».

Vente posthume Corot (N° 227), 200 fr., a M. Durand-Ruel. — Collection Doria. — Vente 11 mars 1892 (N° Il), 400 fr. - Photographie Ch. Desavary (1).

 



N° 2
1822. - BOIS-GUILLAUME, PRÈS ROUEN - UNE PORTE FLANQUÉE DE DEUX PILIERS.

0,24 X 0,32 Cachet vente Corot.

C'est l'entrée (vue prise de l'intérieur) de la propriété de M. Sennegon, le correspondant de Corot quand il était élève au lycée de Rouen. C'est une des études auxquelles Corot tenait le plus, comme souvenir de ses années de début.


Vente posthume Corot (N° 230), 210 fr., à M. Lebas. - Photographie Ch. Desavary.

 

 

N° 12
1823-24. - CHAUMIÈRES A BOIS-GUILLAUME, PRÈS ROUEN.

0,32X0,43 Cachet vente Corot.

A gauche les grands arbres qui accompagnent les toits de chaume laissent apercevoir
l'entrée de la propriété de M. Sennegon, l'ancien correspondant de Corot quand il
était au lycée de Rouen. C'est là que, écolier, il passait ses vacances.

Vente posthume Corot (N° 244) 500 fr., à M. Jules Chamouillet. Photographie Ch. Desavary.

N° 13
Vers 1822-24. — CHAUMIÈRES A BOIS-GUILLAUME, PRÈS ROUEN.

0,24X0,32
C'est le même motif, un peu plus développé, que le N° 12.

Vente 1er avril 1889 (N° 20) 140 fr., à M. Michel.

Dessin par M. Alfred Robaut.

 

In : Titre :  L'oeuvre de Corot : catalogue raisonné et illustré. Précédé de L'histoire de Corot et de ses oeuvres. Tome 2 / par Alfred Robaut ; par Étienne Moreau-Nélaton, Éditeur  :  H. Floury (Paris), Date d'édition :  1905
Contributeur  :  Corot, Camille (1796-1875). Illustrateur, Sujet :  Corot, Camille (1796-1875), Notice d'ensemble :  http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31224164r

 

 

Le verger du CHU (Des hospices et de l'Hôtel Dieu)  en 1820 : un seul verger, celui de la ferme du Colombier. Le Mont Fortin appartenait à l'Hôtel Dieu comme une archive le montre.

200 ans nous séparent d'aujourd'hui 

à la pointe et carrefour de la rue de la Haie avec la rue Girot, seul le verger de la ferme du Colombier est planté. 

Archive 12Fi035/2 - Plan de la ferme du colombier située à Bois-Guillaume et appartenant aux hospices de Rouen - 1820 - Auteur(s) : Pochon F.C., arpenteur ADSM 76

 

Le verger du CHU en 1832 : un seul verger, celui du Colombier

© IGN REMONTER LE TEMPS

Seul le verger de la ferme du Colombier était planté

La parcelle du verger actuel était en labour.

 

Le verger du CHU en 1937, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

On voit sur cette parcelle que le verger n'est planté qu'en direction du Mont Fortin soit plus de 400 pommiers à cidre

Le stade n'a pas encore été déssiné.

Au  niveau du carrefour, se trouve le verger de la ferme du Colombier

 

Le verger du CHU en 1944, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Le verger de la ferme du Colombier est clairssemé, celui de la rue Girot est encore bien dense.

 

Le verger du CHU en 1955, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

A noter que depuis 1944, une partie de la parcelle non plantée a accueilli des jardins ouvriers qui subsistent depuis le seconde guerre mondiale, à la pointe du carrefour de la rue Girot

 

Le verger du CHU en 1965, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Le verger de la ferme du Colombier se clairsseme, celui de la rue Girot est encore bien dense et on peut constater la fin des jardins ouvriers au niveau de la pointe et du carrefour.

 

 

Le verger du CHU en 1965, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Le verger de la ferme du Colombier est stable celui de la rue Girot est stable.

 

Le verger du CHU en 1977, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

 

Le verger de la ferme du Colombier a disparu et dans celui de la rue Girot, le nombre de pommiers diminue.

 

Le verger du CHU en 1986, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Le stade est créé , les pommiers sont moins nombreux : 60 /400; et deux habitations empietent sur la percelle du verger.

 

Le verger du CHU en 1991, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Le verger ne compte plus que 47 pommiers

 

Le verger du CHU en 1995, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Le verger ne compte plus que 17 pommiers

 

Le verger du CHU en 1999, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Absence de pommiers dans la parcelle

C'est à cette période que par manque d'informations plus précises il est difficile d'expliquer la mue de ce verger.  Toutefois un témoin de cette époque me rapporte en quelques mots ce contexte : "une association de riverains du Mont Fortin, s'ést créée, appuyée par une autre association des plateaux nord et de riverains du verger pour défendre l'idée que ce verger puisse renaître d'où un partenariat avec le CHU qui a permis la replantation quasi complète du verger du CHU" à partir de l'année 2000 comme en témoignent ces vues aériennes." 

et quelques années plus tard le verger conservatoire de la rue de la Haie, crée par la municipalité de l'époque, a été une nouvelle initiative en faveur des pommiers de Bois-Guillaume jadis tapissant la commune.

 

Le verger du CHU en 2000, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Le verger se prépare à sa nouvelle peau

 

 

 

 

 Le verger du CHU en 2002, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

On aperçoit que des pommiers sont replantés

 

Le verger du CHU en 2008, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

On aperçoit que des pommiers sont replantés

Voyons de plus près avec les archives de Mme Mabille datant de 2007

 

Le verger du CHU en 2014, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

On aperçoit que des pommiers sont replantés

 

Le verger du CHU en 2015, rue Girot

© IGN REMONTER LE TEMPS

Etat des lieux

 

Le verger du CHU en 2025, rue Girot

© Géoportail 

 

La croissance est disparate et la vigueur des arbres fruitiers varie.

Voyons de plus près avec les archives de Pascal Levaillant au 12 mai 2025

Le verger du CHU, un des deux poumons verts de Bois-Guillaume.

 

Georges Dubosc rapporte enfin ce propos de Corot (à la fin de sa vie) à propos de Bois-Guillaume :

Jusqu'à ses derniers jours à Ville-d'Avray, où il habitait avec sa soeur Mme Sennegon, qui devait mourir avant lui, il garda le souvenir de ses années de jeunesse. «  Il y a certaines odeurs, disait-il, qui me remettent toujours en mémoire tel ou tel paysage. Ainsi, au printemps, je sens le parfum des noisetiers, mon imagination me porte à Boisguillaume près de Rouen, où j'ai passé mon enfance et s'enfonce dans les forêts embaumées où j'allais, le dimanche, ramasser les morilles ! »

 

Corot  est comme Rousseau, Chateubriand et Flaubert qui avant Proust ont témoigné par l'émotion des sens le souvenir mémoriel et heureux.

et si c'était Homère le premier de tous :

extrait de l'Iliade et l'Odyssée

L'Odyssée – Scène 17 : L'arc d'Ulysse

« Écoutez-moi, hommes qui m'avez fait la cour –
prétexte pour tenir des festins sans arrêt, d'un bout de
l'année à l'autre dans cette maison. Voici le grand arc
d'Ulysse. Quiconque pourra le tendre et faire passer une
flèche à travers les trous de ces douze haches, avec lui
j'irai, et je quitterai cette maison qui renferme pour moi tant
de souvenirs heureux.
»

 

En littérature française...

Rousseau en premier avec la pervenche : la vue

Chateaubriand avec le chant de la grive :  l'ouie

Emma Bovary par la plume de Flaubert, la tabatière  (odeur) dans son écrin de soie (le toucher)

Corot : le parfum des noisetiers : l'odeur

Proust et la madeleine : le geste et  goût

 

Comme quoi Proust n'a rien inventé sauf à évoquer le souvenir heureux par le goût.

C'est important de rendre à César ce qui est à César, comme il est de rappeller le passé agricole et pictural exceptionnel de Bois-Guillaume et de son jadis hameau Bihorel

 

 

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2025 7 06 /07 /juillet /2025 06:32

Chronique des Secrets du plateau de Caux de l'année 2025 par Pascal Levaillant, 12 juillet, épisode 3, Anvéville

L'image évoquant les verrines provient d'une maison d'Anvéville, avec l'aimable autorisation de son propriétaire

Des bourgs et des villages...et jadis des maisons de tisserands

Pascal Levaillant invité par le Plateau de Caux Tourisme raconte les secrets du Plateau par le prisme des talus et fossés de la masure cauchoise décrite par Frémond et Vigarié ...

 depuis l'âge des calètes qui ont préfigué ce théâtre d'agricuture en pays de Caux ...

que l'on nomme aujourd'hui clos-masure

et que je pourrai à mon tour intituler

"la Caux-masure" 

 

Voici les rendez-vous d'avril à octobre 2025

De Saint-Martin-Aux-Arbres à Carville-Pot-de-Fer ; d'Anvéville  à Ouville-l'Abbaye ; de Gonzeville à Carville-Pot-de-Fer (La Mare aux Pommes)

Le troisième épisode  va se tenir à Anvéville,  le samedi 12 juillet 2025.

En préparation j'ai rencontré le maire et son adjointe afin d'enrichir le contenu de cette balade patrimoniale. (avec tous mes remerciements)

Je vous emmenerai dans le bourg, à la ferme du Colombier et par ailleurs vers les Fonds d'Anvéville tout en parcourant le pourtour du village. 

Je vous indiquerai quelques secrets du village qui tiennent bon depuis les calètes, depuis les invasions anglo-vikings, depuis Graville, depuis la possesion des familles Mallet, Sandouville et Houdetot depuis Henri IV  et la Réforme, depuis la main mise des Bourbons, depuis les campagnes militaires des ligueurs contre le roi Henri IV, depuis la Révolution française et depuis les temps de tisserands qui ont fait l'importance de ce village ayant compté plus de 1000 habitants. 

Vous y verrez des trésors méconnus et insolites.

Beau programme en perspective et belle randonnée dans ce beau village méconnu.

Rendez-vous au parking de la rue du cimetière (face au verger à l'arrière de la mairie) pour au plus tard 14h30

Durée environ 1h30 de 14h30 à 16h00 samedi 12 juillet à Anvéville.

 

Inscrivez-vous via le Plateau Caux Tourisme : c'est gratuit

 

Contact. 76560 Anveville . 06 82 37 51 33 · Réserver · Plateau de Caux Tourisme 2 place du Général de Gaulle BP35 - 76560 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Pascal Levaillant artiste seinomarin
  • : ce blog a vocation de compléter par des articles et documents visuels mes pratiques artistiques (elles sont multiples)l
  • Contact

Recherche

Pages: Côte D'albâtre À Pied