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8 mai 2025 4 08 /05 /mai /2025 06:48

Pascal Levaillant, artiste-auteur, botaniste, mosaïste et plasticien présente ses installations de Cairns "in situ" à la Jaÿsinia au jardin botanique alpin de Samoëns du 6 au 8 juin 2025 dans le cadre des Rendez-vous aux Jardins 2025

 

Je tiens à dédier cette installation " In situ" à Raphaël Larrère, né en 1942 et décédé le 4 janvier 2025, ingénieur agronome et émérite  chercheur en éthique environnementale et plus largement au couple Larrère connu sous ce nom Catherine & Raphaël Larrère.

 

2012 - Larrère Raphaël - Le land art : une esthétique de la nature (article) :  "ce que l’on qualifie de Land Art, c’est-à-dire à des œuvres qui se font in situ, conçues et installées dans des paysages sauvages, en pleine campagne, ou bien dans des friches industrielles."

In : Imagination(s) environnementale(s), Raison publique, 2012,  n°17 Presse Universitaires de Rennes 

et à Alexandre Chollier, géographe, enseignant, chercheur et écrivain suisse ;

 

à Anne Cauquelin, Philosophe française, artiste plasticienne, romancière, historienne de l'art contemportain et des jardins, essayiste du 20e et du début du 21e siècle

et

à Siméon Levaillant, photographe français d'architecture, d'industrie, du patrimoine historique et de reportage corporate avec qui j'ai coproduit entre 2014 et 2017, la série de 24 photographies [Plus vraie que nature] La Seine normande 2017

 

 

Du vendredi 6 au

dimanche 8 juin 2025

Cairns "in-situ" à la Jaÿsinia
par Pascal Levaillant, Artiste botaniste plasticien

 

Ces sculptures de pierre, mosaïques verticales et éphémères invitent le spectateur à délaisser l’horizon et le panorama, en cela elles transforment notre perception du paysage nous permettant de nous l’approprier plus intimement. P.L.

A propos d'une installation en Seine normande coproduite avec Siméon Levaillant, travail artistique mené entre 2013 et 2017 et qui a trouvé un espace d'exposition à Rouen en 2017:


"Le caractère précaire, éphémère, de ces empilements de pierres fait contraste avec la placidité de la nature qui s’étend autour. À moins que ce ne soit justement l’inverse? On pourrait certainement voir dans ces constructions humaines "l'axe sur lequel tourne le monde", une métaphore de la manière avec laquelle l'homme juge ce qui l'entoure, d'après la logique et la vérité de sa seule nature : la logique de l'espèce humaine. Cette série photographique propose de s’interroger sur la notion de vérité, en particulier sur la capacité de la nature à nous apporter des réponses sibyllines, sur son existence et sur notre propre existence. Sommes-nous prêts à accepter que l'homme est bien un animal et que sa pensée est donc déterminée en conséquence : par les pulsions et les instincts, par sa volonté primitive et par une capacité de connaissance limitée? La Seine a peut-être quelque chose à nous offrir, au-delà de toutes ses vertus pratiques, ludiques, esthétiques: une réflexion sur nous-mêmes."
Siméon Levaillant, 2017, [Plus vraie que nature] la seine normande, coproduction avec Pascal Levaillant, artiste Land art.

Siméon Levaillant - Photographe professionnel depuis 2005, installé à Strasbourg, spécialisé en immobilier, hôtellerie, industrie, patrimoine historique et reportage corporate.

Faits d’éléments naturels, de simples pierres, ils sont pourtant une construction de l’Homme, construction érigée depuis au moins le néolithique qui produisent aujourd’hui un effet d’incongruité. Ces constructions davantage un prétexte pour proposer au spectateur une réflexion profonde sur le jardin botanique de la Jaÿsinia et une invitation au dialogue de sa nature en équilibre entre sauvage et ordonnancement.
La proposition est d'offrir au visiteur un instant déconnecté à ne plus subir l’accélération du monde, et réfléchir au sentiment de vérité que peut nous apporter la vision d’une nature sauvage, ou ordonnancée, mais pourtant si loin de notre quotidien frénétique."
P.L.

 

 

 

Pour les scolaires :
- le Vendredi 6 Juin 2025,
 

Pour tout public :
- le samedi 7 juin 2025 et le dimanche 8 juin 2025,
de 9h à 13h (réalisations des cairns en présence du public), et de 15h à 19h (visite commentée), le tout en présence de l'artiste Pascal Levaillant.

- Visites guidées par le responsable du jardin botanique alpin le samedi et le dimanche. Départs à 9h et à 14h30.

 

Une expérience immersive et une performance artistique au jardin botanique alpin de la Jaÿsinia à Samoëns - Haute-Savoie

 

Gratuit : entrées, animations, visites guidées

  • Jardin botanique alpin dit La Jaysinia
    40 rue du parc, 74340 Samoëns 74340 Samoëns
  • Du vendredi 6 au dimanche 8 juin 2025

 

LISTE DES JARDINS LABELLISÉS « Jardin remarquable » au 28 avril 2025

HAUTE-SAVOIE 74



74 : Samoens – La Jaÿsinia 
74 : Vaulx – Jardins secrets
74 : Yvoire – Jardin des Cinq Sens

 

DGPA/SDMHSP/BCMHI/MHB/28/04/2025/474 jardins

 

Description

"Aménagé sur une pente calcaire de 3,5 hectares, à 800 mètres d'altitude, la Jaÿsinia regroupe une riche collection de plantes de montagne. Plus de 8 000 plantes représentant 5 000 espèces provenant des zones montagneuses des cinq continents y sont répertoriées. Alliant découverte et plaisir, la Jaÿsinia invite le visiteur dans un décor naturel inspiré des jardins romantiques anglais. Petit ruisseau, cascades et sentiers en lacet traversent différents milieux naturels. Organisée en huit secteurs géographiques, la flore de l'Himalaya, de Chine, du Japon et de la chaîne alpine fait l'objet d'une attention particulière.

Historique

Le jardin doit son nom à sa créatrice Marie-Louise Cognac-Jaÿ, fondatrice avec son mari des grands magasins de la Samaritaine à Paris. Originaire de Samoëns, elle décide de bâtir, sur la colline où dit-on elle menait les chèvres étant enfant, un prestigieux jardin botanique alpin. En 1903 elle achète le terrain, consulte savants et botanistes dont Albert Kahn, et confie la direction des travaux à l'architecte paysagiste genevois Louis-Jules Allemand. En 1906, après trois années d'effort, le jardin est inauguré et offert au village de Samoëns.

Aujourd'hui le jardin est sous la direction du Muséum d'histoire naturelle de Paris.
"

In : https://www.parcsetjardins.fr/jardins/1235-jardin-botanique-alpin-de-la-jaysinia

Jardin sous la direction scientifique du Muséum National d'Histoire Naturelle

 

 

"On voudrait savoir marcher comme Richard Long, dressant à l’occasion des cairns comme lui. On aimerait perdre son temps, immergés dans un paysage, à composer pour soi des assemblages aussi délicats que ceux de Goldsworthy.

Toute la difficulté que ces artistes rencontrent, est d’inviter à partager leur expérience et leur amour de la nature, dans ce qu’elle a de banal et d’évanescent.

La nature, depuis des siècles, est vue avec les yeux de l’art.

Mais l’artiste qui veut initier à son respect, comme à sa beauté propre, doit faire en sorte que son artifice s’efface. Son art doit être visible, mais pas trop, et d’autant plus visible qu’il est moins évident, qu’il est plus naturel. Simple artifice de mise en scène, cet art est fait pour s’estomper.

Il n’invite plus à contempler le spectacle de la nature, mais à y pénétrer, à y participer. Pour y parvenir, il faut justement découvrir ce dont ne témoignent pas les photographies des œuvres du Land Art : l’expérience d’une immersion dans un environnement naturel que l’on met à distance en mobilisant toutes ses facultés de perception, tant pour s’y situer que pour parvenir à l’émouvante découverte de ce qui est « déjà là ». "

2012 - Larrère Raphael - Le land art : une esthétique de la nature (article) :  in : Imagination(s) environnementale(s), Raison publique, 2012, n°17 Presse Universitaires de Rennes 

 

Quelques repères 

L'artiste française Marinette Cueco est une pionnière du land art car depuis les années 1960 elle construit des oeuvres éphémères avec des matériaux trouvés dans la nature tout en privilégiant le végétal.

Source : https://www.galerieuniver.com/les-artistes-de-la-galerie/marinette-cueco/

L'anglais Richard Paul Long étudie la sculpture à la Saint Martin's School of Arts jusqu'en 1965. Il travaille déjà à l'échelle du paysage. Il fait ses premières œuvres en extérieur en 1967 et 1978, et voyage systématiquement depuis 1968 sur tous les continents, arpentant des sites naturels choisis.

Source in : Wikipédia

À partir de 1979, l'anglais Andy Goldsworthy commence à réaliser des sculptures naturelles éphémères, composées de sable, de neige, de pierres, de feuilles ou de glace.

Source in : Wikipédia et https://www.musee-gassendi.org/fr/accueil/art-contemporain-nature-pays-dignois/les-oeuvres/andy-goldsworthy-cairns-deau-water-cairns/

Dominique Bailly, l'artiste française du Land art depuis les années 1990 a créée : Spirale sonora, 2009, pierres sèches, longueur 50m, Hauteur 45cm, Parc de sculpture d’Arte Sella, Borgo Valsugana, Trento, Italie

L'artiste français Marc Pouyet créé avec et dans la nature depuis 2007, ses ouvrages témoignent notamment des ressources minérales qu'il deploie par le prisme des mandalas minéraux ...

L'anglais Richard Shilling s'exprime  depuis la fin des années 2000 avec notamment  des pierres, mineraux https ://www.richardshilling.co.uk/

 

 

La pratique artistique du cairn  

Une invitation au dialogue sensoriel avec la nature, l'environnement, la biodiversité et le paysage

 

Extraits de récits et d'observations notamment de

Jules Michelet, 1832 ;

Charles Flahault, botaniste en 1893 ;

Jack Kérouac, écrivain un ou le premier à avoir perçu en 1963, à propos du cairn, une dimension esthétique, décorative voire artistique comme vous le découvrirez plus loin...

 

Anne Cauquelin, historienne de l'art en 2000 et 2003

avec son aimable autorisation ; 

Alexandre Chollier, géographe en 2010,

avec son aimable autorisation ; 

Pascal Levaillant en 2010

en plus d'un siècle...

les premiers...

 

Un des premiers récits  de Petermann où figure la référence à l'usage du cairn.

 

Rencontres avec les cairns

tout d'abord en image et en archive 

1970

Cairn du Col du Carro (3149m) - Haute Maurienne - 

© Georgette Levaillant 1970-1972

Je me trouve en maillot, torse nu en altitude, en août 1970 devant le cairn du col frontalier avec l'Italie. ce fut mon premier "3000" à 13 ans

que j'ai refait en 1972 au départ des chalets de Trièves au-dessus du hameau de l'Echo à Bonneval-sur-Arc

 

En arrière fond le Grand Paradis.

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1974

Cairn du Lancebranlette - 2936 m

Sommet de Haute-Tarentaise avec une magnifique vue à 360 ° sur les massifs environnants et sur le Mont-Blanc, côté italien.

source image : https://retraite-savoyarde.over-blog.com/2016/08/lancebranlette-2936-m-adapar.html

 

 

1978

Cairn de La Belle Plinier (Modane-Fréjus),

grimpé avec les Chasseurs Alpins

Altitudes variables de 3086 à 3111 ou 3750 m

Cairn du Rateau d'Aussois - 3128 m  

image : https://decouvrirlesalpes.com/le-rateau-daussois-3128m

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2001

Le Puigmal (Pyrénées Orientales)

 

Cairn du Puigmal [d'Err] 2910 m - Pyrénées Orientales - © 2001 Levaillant

Je suis au sommet du Puigmal, sommet frontalier avec l'Espagne,  deuxième sommet après celui du Carlit (2921 m) étudié en cours de géographie au collège ;  en compagnie de mon fils Siméon et d'Hervé A.

Cairn du Buet - Haute Savoie - © 2005 Catherine Ernst

Depuis 1972, j'ai découvert l'oeuvre de Michel Butor grâce à "La Modification"  et plus tard en 2010, la  belle collaboration  de Catherine Ernst avec Michel Butot (Epîtres florales, Michel Butor, Catherine Ernst, Editions Slatkine, Genève, 2005, p. 71) d'après la vue : Le Buet, vue prise du Glacier du Tour où l'on discerne nettement un cairn, empilement de pierres, construction vernaculaire universelle. 

Catherine Ernst, peintre au talent exceptionnel a construit sa peinture autour de cette construction vernaculaire comme une toile de fond authentique et singulière, atypique sur lequel  sa peinture, son motif botanique s'est
 
appuyé.
 
 In : https://catherine-ernst.art
 
 
 

 

 

En Grêce, en Islande, en France : 

 

En Grèce antique, les hermès

(Source Haudry (2016) et Ropars (2016)

 

La forme la plus ancienne de son culte s'adressait à ses représentations dites hermai, en Arcadie ou en Attique, sous la forme de colonnes de pierre quadrangulaires surmontées d'une tête barbue, pourvue éventuellement d'un phallus et souvent accompagnées d'une inscription. Ces hermès se trouvaient au bord des routes, sur les frontières, aux croisements, aux portes des villes et des maisons, mais également sur les places, dans les gymnases, les bibliothèques, les sanctuaires. Ils constituent la base de son culte. Il était de coutume de placer des empilements de pierres en son honneur aux carrefours : chaque voyageur ajoutait une pierre à l'édifice. Ces tas de pierres ont été peu à peu supplantés par des bornes en pierre de forme phallique placées le long des routes, pour aboutir à la forme équarrie et quadrangulaire des hermès, surmontés de la tête du dieu et portant, en leur centre et en relief, ses attributs virils (voir le scandale de la mutilation des Hermès, Hermocopides, auquel fut mêlé Alcibiade).

In : Wikipédia - Jean Haudry, 2016, p. 465-466.

Hermès est aussi le « serviteur » qui se soumet à la volonté de Zeus, s’assimile à la « bouche de Zeus qui ne sait pas mentir 21 ». Devant cette avalanche de descriptifs, difficiles apparemment à regrouper logiquement, on a été tenté de privilégier tel aspect 22, et de faire d’Hermès, par exemple un dieu du cairn ou tas de pierres en bordure des chemins (herma) ; ou un dieu de la fécondité (le pilier hermaïque, ou hermès, est en effet orné d’un phallus) ; un dieu des voyageurs ; ou un dieu pastoral, gardien des troupeaux ; ou un dieu de la chance (l’hermaîon en grec, c’est la « trouvaille » ) ; ou un dieu de l’éloquence et de la raison ; ou un dieu « fripon » patron des voleurs, etc. ! […] Signalons le culte d’Hermès à Tégée en Arcadie 49 : Pausanias (VIII, 47, 4) y a vu un temple d’Hermès Aipytos, tandis que sur le mont Parnon (II, 38, 7) des hermès de pierre marquaient la frontière entre Lacédémone, Argos et Tégée. Or, selon Hérodote (I, 67-68), la Pythie aurait répondu aux Spartiates venus chercher les ossements du fils d’Agamemnon, Oreste.[…]

In : Le dieu Hermès et l’union des contraires [article] Jean-Michel Ropars, GAIA. Revue interdisciplinaire sur la Grèce ancienne.  Année 2016, 19 pp. 57-117

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Au 9 et 10e sièles en Islande : les steinvarða

La construction de cairns est une activité importante en Islande depuis des siècles. Les cairns sont des aides à la navigation, des piles de pierres qui semblent aléatoires mais qui sont en réalité soigneusement placées. Rappelez-vous, même si nous nous fions aujourd'hui au GPS, cela n'a pas toujours été le cas. Pensez aux cairns d'Islande comme une forme ancienne de GPS pour les voyageurs solitaires et vous commencerez à comprendre pourquoi ils sont si importants.

Les premiers colons islandais ont placé ces steinvarða aux 9e et 10e siècles lorsqu'ils se sont lancés dans des expéditions d'exploration. Avec le temps, même certains noms de lieux en Islande les reflètent. Entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull dans le sud de l'Islande, vous traversez Fimmvörðuháls, par exemple, qui se traduit par "Passage des cinq cairns".

In : https://www.reykjavikcars.com/fr/blog/culture-islandaise/construction-cairns-islande

 

La France du Haut Moyen-Âge, le "Montjoie"

 

MONTJOIE Prononciation : (t ne se fait pas entendre) nom féminin et interjection
Étymologie :12e siècle. Probablement issu du latin Mons Gaudii, « mont de joie », nom donné par les pèlerins au mont de Rama, au nord-ouest de Jérusalem. Parce que les pèlerins criaient « Montjoie » quand ils apercevaient la ville sainte, ce terme devint un cri de joie, puis un cri de guerre.


1.  N. f. Anciennement. Monceau de pierres, parfois surmonté d’une croix, qu’on élevait au bord des chemins pour rappeler une victoire, un évènement important.


2.  Interj. Cri de guerre usité autrefois parmi les Français dans les batailles. Montjoie Saint-Denis ! se disait par référence à la Mont-Joie-Saint-Denis, c’est-à-dire à la colline où saint Denis subit le martyre.

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Origine du Montjoie : « Camille Jullian et M. Albert Grenier ont déjà signalé l'importance et l'origine inexpliquée des montjoies. La forme la¬ tine mons gaudiï n'est qu'une mauvaise latinisation, en contradiction avec les textes qui offrent toujours des exemples féminins : la montjoie. L'étymologie germanique, mundgawi, proposée par M. Gamillscheg et adoptée avec quelques réserves par M. René Louis1, ne satisfait pas davantage. Qu'il s'agisse du germanique ancien ou de l'allemand moderne, Gau a toujours un sens très large, s'appliquant à de vastes terri » toires, et non pas à des districts restreints, dans des buts de surveillance stratégique ou commerciale ; il est, d'ailleurs, du masculin. On est également frappé par l'absence, en pays tudesque, de formes issues d'un hypothétique mundgawi ; le toponyme Mundschaü, près d'Aix-la-Chapelle, n'est qu'une germanisation du terme wallon. Les montjoies ne sont nulle¬ ment cantonnées aux frontières des provinces ; dans la région parisienne, on en trouve un peu partout en toponymie, à Bures, à Saint-Denis.

 

« L'examen des nombreux, noms de lieux révèle une assez grande uniformité, la faible fréquence des formes typiques picardes et provençales, une extension dans la France entière d'un toponyme qui semble avoir pris naissance entre Seine et Loire. « Montjoie apparaît fréquemment dans les chansons de geste, notamment dans la Chanson de Roland, sous la forme Monjou, comme cri de guerre des chevaliers français. [...]

Le nom commun est cité dans les textes du Moyen âge, montjoye, monjoye, mongoye, avec le sens initial de tas, de butte, de motte, en plein accord avec la plus ancienne définition du terme : quaedam congeries lapidum quae vocatur mons gaudii Dei. Il semble, d'ailleurs, que .la montjoye puisse être faite de différents matériaux, puisqu'on spécifie en général sa composition : une grosse mongoye de terre appellée la tumbelle, et qu'elle soit de dimensions très restreintes, puisqu'une tombelle est une grosse montjoie. Nous avons, en effet, de fréquents exemples de montjoies pour servir de limites aux champs, de repères aux voyageurs, aux pèlerins principalement ; les montjoies signalées par la toponymie aux abords des grands sanctuaires comme Vézelay, Compostelle, Rome et Jérusalem n'ont pas une autre origine. Un sens figuré, de profusion, de richesse, d'abondance, dont la langue du Moyen âge nous donne des exemples nombreux, explique peut-être le cri de guerre des chevaliers français.

« Parmi toutes les significations de montjoie, celle de tertre artificiel surmonté d'une croix pour indiquer la route ou commémorer une fête religieuse a fini par l'emporter ; elle s'est répandue dans le Midi sous une forme mount-joio qui ne saurait être régionale. Il nous reste à choisir, pour expliquer l'ori¬ gine du terme, entre des radicaux indiquant soit la forme et la nature de la montjoie (congeries terrae, lapidum, etc.), soit, au contraire, sa fonction (borne champêtre, routière, etc.). Manica, manche, présente des formes anciennes ou dialectales meinche, mainche, mance, menge, mange, monge qui pourraient éventuellement convenir. Un vieux glossaire donne à manica le sens de capulus, locus in quo mortui efferuntur ; il s'agit ici du tertre funéraire sous lequel est déposé le cercueil. Ce dérivé de manus, avant de se cristalliser dans les deux sensque nous lui connaissons aujourd'hui, n'aurait-il pas signifié, comme le classique manuciolum, une poignée de terre ou de cailloux ? L'ensemble des manicae aurait ainsi constitué une mongeoie. Dans ce cas, cependant, certaines formes qui ont conservé la gutturale excluent l'hypothèse d'un suffixe -eta, oie.
« L'utilisation routière des montjoies peut également orienter les recherches autour du verbe manere, avertir, qui n'a pas survécu à la domination romaine. La terminaison représente¬ rait dans ce cas, par suite de la fusion de la consonne initiale, les noms communs via, route, ou vice, succession, fois, étape. Pour trancher ce débat, il faudrait découvrir des textes beaucoup plus anciens, explorer les montjoies les plus célèbres. Alors seulement l'une de ces hypothèses peut devenir une réalité. »
M. René Louis, membre résidant, présente diverses observations et estime, d'accord avec M, Roblin, que l'on peut hésiter entre plusieurs étymologies, mais l'hypothèse de M. Gamillscheg lui paraît, jusqu'à nouvel ordre, plus vraisemblable que l'étymologie traditionnelle par montent gaudii.
M. Louis Chatelain, membre résidant, ajoute que le rite de jeter une pierre à l'endroit d'où l'on découvre un lieu de pèlerinage est encore en usage chez les Musulmans.
In : L'origine du mot montjoie, M.Roblin, Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France  Année 1950  1945-1947  pp. 45-47

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Citations dans la littérature

Moyen-Âge - Roblin - « Le nom commun est cité dans les textes du Moyen âge, montjoye, monjoye, mongoye, avec le sens initial de tas, de butte, de motte.

In : L'origine du mot montjoie, M.Roblin, Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France  Année 1950  1945-1947  pp. 45-47

 

1535- 1600 - CNRL - Carn - Terme écossais, attesté au sens 1 sous la forme carne depuis le 16e siècle. (1535 ds NED), devenu cairne, cairn en écossais mod. (1600 ibid.), issu du gaélique carn « tas de pierre », auquel correspondent l'a. Irl., le kymr. Et le bret. Carn « id. », qui sont peut-être à rattacher à la racine i.-e. kar- « dur », v. caillou. In : www.cnrtl.fr/etymologie/cairn

1595-1597 – Petermann, 1872 -« Sur le rivage gisaient les débris de la charpente d’un navire ; ce qui conduisait à supposer que le navire en question avait fait naufrage sur ce point de la côte ; que ceux qui le montaient avaient construit la cabane, y avaient passé l‘hiver et étaient partis plus tard sur les embarcations. Le capitaine Carlsen fit élever un varde (cairn, pyramide) de pierre et de bois, placer à l’intérieur une bouteille de fer blanc renfermant le récit de la trouvaille, et dresser sur le tout une perche de 20 pieds de haut. L’observation donnait 76° 7’ lat. N. Cette latitude et l’examen des objets trouvés révélaient immédiatement l’origine de ces ruines. C’était là que les fameux navigateurs hollandais, Heemskerke et Barents avaient passé l’hiver 1596-97 dans leur voyage à la recherche du passage du Nord-Est. Ces ruines sont dignes de tout notre intérêt .

In : Extrait de Mittheitungen de Petermann, n°5, 1872) In : Découverte de la cabane d'hivernage de Barents et de ses compagnons [article] Le Globe. Revue genevoise de géographie Année 1872 Volume 11 Numéro 1 pp. 195-204.

1535- 1600 - Carn - Terme écossais, attesté au sens 1 sous la forme carne depuis le 16e siècle. (1535 ds NED), devenu cairne, cairn en écossais mod. (1600 ibid.), issu du gaélique carn « tas de pierre », auquel correspondent l'a. Irl., le kymr. Et le bret. Carn « id. », qui sont peut-être à rattacher à la racine i.-e. kar- « dur », v. caillou. In : www.cnrtl.fr/etymologie/cairn

 

1797 - Saint-Fond (de) - Carn « construction préhistorique, peut-être à usage funéraire. » in : (Faujas de Saint-Fond, Voyage en Angleterre, en Écosse et aux Iles Hébrides, t. 1, p. 343 ds Mack. t. 1, p. 189b)

1818 - Montémont Albert - « le 18, nous fîmes halte au second cairn (amas de pierres) du détachement, et nous y trouvâmes un billet qui nous annonçait qu’ils avaient été retardés par les maux d’yeux et de pieds. Le 20 juin nous campâmes près du troisième cairn, sur une pointe où il y avait quelques vestiges d’anciennes stations des naturels. Le lendemain nous trouvâmes le quatrième cairn, mais renversé et sans billet : nous pûmes cependant suivre leur route au moyen de pierres qu’ils avaient placées de distance en distance »

In: Bibliothèque universelle des voyages effectués par mer ou par terre dans les diverses parties du monde, depuis les premières découvertes jusqu’à nos jours - Albert Montémont, 1833, Armand-Aubrée, Editeurs, 222-223. Voyages en Amérique, XXème siècle, Ross, Voyages aux régions arctiques, (1818-1833) premier voyage (1818-1819). Cap Dudley-Digges Iles Browne, Région du Groenland. In https://books.google.fr/books ?

1832 – Michelet - « Les montagnards révèrent encore la pierre d’Ossian (Clachan Ossian) ; Ce fut un grand scandale quand le major Wade déplaça ce monument sacré, qui se trouvait dans la ligne d’une route militaire. Les montagnards indignés vinrent en grand nombre recueillir quelques ossemens et douze fers de flèches qu’on avait trouvés sous la pierre, Ils les emportèrent au son du piobrach, et les placèrent dans un cercle de larges pierres au sommet d’un roc, dans les déserts du Glen Ammon occidental. Au centre, ils dressèrent un roc énorme, un cairn (comme ils disent), et appelèrent le tombeau du barde, « cairn na huseoig », le cairn de l’hirondelle. »

In : Jules MicheletMonuments celtiques, in Revue des Deux Mondes, 1832)

1833 cairn (MicheletHist. de France, 1, 200 [1879] ds Quem.); 2. p. ext. 1860 « abri de pierre construit par les explorateurs polaires » (Tour du Monde, p. 23 ds Bonn.).

 

1837 – Thoreau - « Henri Thoreau nous conte la coutume groenlandaise qui veut qu’un simple caillou déposé sur un tas de bois flottés vaille pour prise de possession. Personne ne s’avisera d’y toucher par la suite. »
In : Thoreau H.D., journal 1837-1861, Les Presses d’aujourd’hui, 1981. In : Autour du cairn, Alexandre Chollier, Héros-limite /géographie(s), 2010.

 

1849 – Thoreau - « Les vestiges des routes militaires, des maisons, des cours et des thermes en mosaïque, la Nature n'a pas à rougir de ces reliques de ses enfants. Le cairn du héros, on se demande si ce sont ses proches ou la Nature elle-même qui ont élevé la colline. »

In : Une semaine sur les rivières Concord et Merrimack, 1849.

 

1893 - Flahault Charles « Le jour paraît à peine ; de pierre en pierre on saute le ruisseau et on commence à gravir les pentes du ravin qui nous conduit au col de Llo ou des Fenestrelles. Bientôt, on herborise, et comme voilà, là-haut, le col, avec sa petite pyramide de pierre, je laisse monter ceux qui préfèrent marcher lentement que d'avoir à s'arrêter. »

Charles Flahault, Herborisations en zigzag, journal d'un botaniste, Région méditerranéenne (1876 et 1887-1896), Perpignan, le 21 juillet 1893, p.118

1963 - Kerouac « À chaque bond, on pouvait distinguer quelque part en avant signe généralement deux pierres plates l'une sur l'autre, au sommet d'un rocher, et une pierre ronde par-dessus à titre décoratif. » 

jack, Les clochards célestes, 1963, Folio, Gallimard, p.104

"Tu ne vois pas un petit tas de pierres sur ce rocher, près du pin? C'est un repère construit par d'autres alpinistes qui sont passés par ici. Peut-être même l'un de ceux que j'ai placés en 1954, mais je n'en jurerais pas. Il nous faudra progresser de rocher en rocher maintenant, en guettant attentivement ces repères qui nous indiquent la bonne voie." 

Kerouac, Les clochards célestes, 1963, Folio, Gallimard, p.100

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1993 - 2012  - Tiberghien Gilles A. offre un aperçu des connaissances sur et autour du Land Art  dans son ouvrage « Land Art », réédité en 2.012,  il définit le Land Art comme une épure et l’ambition de se débarrasser de l’art du chevalet et des grands principes du modernisme et faire entrer l’art hors des musées et de le faire autrement que dans des expositions muséales. Travailler dans la nature devient la toile, la matière, l’opus.

Gilles A. Tiberghien, agégé de philosophie, enseigne l'esthétique à l'université de Paris 1 - Panthéon Sorbonne et intervient à l'école nationale du paysage de Versailles. Il est membre du comité de rédaction des Cahiers du musée d'Art moderne et des Carnets du paysage. Il a publié entre autres Nature, art, paysage (Actes Sud / ENSP, 2001) ; Notes sur la nature, la cabane et quelques autres choses (Le Félin, 2005) ; Dans la vallée (avec Gilles Clément, Bayard, 2009), L'art dans la nature ("Photopoche", Delpire/Actes-Sud, rééd. 2010), Petite bibliothèque de l'amoureux (Champs, Flammarion, 2013).

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2000 – Golworthy - « L’installation dans un « lieu » naturel, le bord de mer, la plage, le rocher, la clairière inscrit l’objet comme lieu rhétorique, comme topos il appartiendra désormais au glossaire paysager »

2000 - in Andy Golworthy, « beach cairn collected peebles », 1985, in Anne Cauquelin, L'invention du paysage, Editions Quadrige, PUF, Paris, 2000, p.153-154.

 

2000 – Cauquelin - « Les artistes du land art nous montrent le site qui est non site dans l'espace d'un territoire devenu œuvre »

2000 - In : Anne Cauquelin, le site et le paysage, p.16


2010-2025 – Levaillant - « Le cairn, si éphémère soit-il, posé dans son environnement est une fenêtre intime ouverte sur le monde devant lequel on peut s'arrêter momentanément le temps de le contempler et de le fixer dans un instant d'éternité pour témoigner de la présence humaine, que la photographie vient sacraliser et immortaliser. »


2010 - 2025 - Pascal Levaillant

 

 

2010 - Chollier - « L’architecture du cairn est élémentaire, si élémentaire qu’elle peut-être la toute première dans l’histoire de l’humanité qui ait été pensée et réalisée […] il suffit de se rappeler que la construction en pierre sèche s’oppose à la pérennité propre à la pierre » 

In : Chollier Alexandre, Autour du cairn, 2010, p.20

 

2011 – Williams - « Au début des années 1870, la renommée de Thoreau avait attiré un flot régulier de pèlerins à Walden. Ils ne trouvèrent que peu de traces de la vie de Thoreau jusqu'en juin 1872, lorsque Bronson Alcott, père de Louisa May, rendit visite à son amie Mary Newbury Adams et lui montra l'emplacement de la petite cabane. Constatant qu'il était regrettable que rien ne marque l'endroit, Adams suggéra de construire un cairn et « que tous ceux qui aimaient Thoreau y ajoutent ensuite une pierre ». Alcott, ami de longue date d'Henry, accepta et ajouta une pierre à celle laissée par Adams. Il nota dans son journal des 12 et 13 juillet : « La renommée d'Henry ne manquera pas de s'accroître avec les années, et ce lieu sera visité par des lecteurs admiratifs de ses œuvres. »

In : https://geologywriter.com/streetsmartnaturalist/stories-in-stone-blog/thoreaus-cairn/

 

2012 – Levaillant –  « J’ai créé l’acronyme C.A.I.R.N. en 2012 afin de situer mon travail artistique vis à vis de toutes ses perceptions, de ses représentations, de ses significations à travers le monde et les époques … »

Construction Artistique Incorporant des Roches Naturelles © Levaillant 2012

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2012 - Larrère Raphael - Le land art : une esthétique de la nature (article) :  "ce que l’on qualifie de Land Art, c’est-à-dire à des œuvres qui se font in situ, conçues et installées dans des paysages sauvages, en pleine campagne, ou bien dans des friches industrielles."

in : Imagination(s) environnementale(s), Raison publique, 2012, n°17 Presse Universitaires de Rennes 

 

 

 

 

Extraits d'Anne Cauquelin,

historienne de l'art contemporain

 

« L’installation dans un « lieu » naturel, le bord de mer, la plage, le rocher, la clairière inscrit l’objet comme lieu rhétorique, comme topos il appartiendra désormais au glossaire paysager »

2000 - in Andy Golworthy, « beach cairn collected peebles », 1985, in Anne Cauquelin, L'invention du paysage, Editions Quadrige, PUF, Paris, 2000, p.153-154.

 

« Les artistes du land art nous montrent le site qui est non site dans l'espace d'un territoire devenu œuvre »

2000 - In : Anne Cauquelin, le site et le paysage, p.16


« Le cairn, si éphémère soit-il, posé dans son environnement est une fenêtre intime ouverte sur le monde devant lequel on peut s'arrêter momentanément le temps de le contempler et de le fixer dans un instant d'éternité pour témoigner de la présence humaine, que la photographie vient sacraliser et immortaliser. »


2010 - 2025 - Pascal Levaillant

 

Ma connexion avec la Haute Savoie s’inscrit dans mon parcours de randonneur dans les Alpes en Savoie et en Haute Savoie depuis les années 1968. Depuis mon enfance je suis attaché à la montagne comme je peux l’être pour l’estran dans ma région la Normandie.

Mes diverses ascensions à proximité de la Vanoise ; en Tarentaise ;  en Maurienne ; en Chartreuse ;  en Bauges ;  en Bugey ;  dans la vallée de l’Arve m’ont amené durant des décennies à ériger des cairns et bien au-delà.

J’ai créé l’acronyme C.A.I.R.N. en 2012,

J’ai créé cet acronyme afin de situer mon travail artistique vis à vis de toutes ses perceptions, de ses représentations, de ses significations à travers le monde et les époques …

Construction Artistique Incorporant des Roches Naturelles © Levaillant 2012

 

Série  de 24 photographies de cairns par Pascal Levaillant et Siméon Levaillant photographe en 2015

 

"Les belles rencontres, Anne Cauquelin, 2021
 
Extrait du texte d'Anne Cauquelin inséré au catalogue de   l'exposition "Herbier contemporain délicieux" aux jardins de l'abbaye Saint-Georges de Boscherville organisée par le Conseil Départemental de la Seine-Maritime en 2021 (bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert).


"Des rencontres

 

Pascal Levaillant en est coutumier. Et d’abord, celle de la rivière Seine, ses bras, ses détours ses inflexions. Suivant ses rives, Levaillant lui fait l’offrande de quelques pierres ; à tel et tel lieu de son cours, il plante (car il s’agit bien de planter) ses modestes cairns. Ce sont des dons selon l’esprit des pèlerins cheminant vers Compostelle qui sur leur parcours déposaient des pierres en signe de vénération, repentance ou pour simples traces de leur passage.
Accomplissant ce geste, l’artiste reprend le chemin rituel, joint le médiéval au contemporain, et transforme les éléments naturels en ce qu’ils sont essentiellement ; l’eau vive du courant, retenue un moment par les pierres plantées, révèle sa nature rocheuse, tandis que la pierre, elle-même vibre d’une vie souterraine, frémissant sous sa carapace. Début d’une mythologie personnelle, qui s’enrichit de gestes en gestes et d’œuvres en œuvres, à mesure de la diversité des rencontres.
 


Changement de registre
 
Car il n’est plus question, pour lui, de fixer une pierre en pleine eau vive et courante, ce geste n’est plus de mise ici. 
C’est une action plus tranquille, quiète, respectueuse, que les prés et les vergers appellent ; la cueillette, le recueil, voisin du recueillement ; pratique lente, patiente, modulée par les saisons. 
Ce sont ces gestes de déposition et d’archivage que choisit Levaillant constituant ainsi un authentique reliquaire. […] pour Pascal Levaillant, la vénération le conduit au respect, et l’abondance des récoltes à la patience fertile. Son modèle serait à chercher du côté du vieillard de Tarente, décrit par Virgile dans les Géorgiques, ce paysan qui cultive calmement son lopin agreste jour après jour et dont le rythme temporel est celui du « Festina Lente ».
 
Festina lente (Hâte toi lentement)
 
Telle est la devise princeps du jardinier. Les herbiers contemporains de Pascal Levaillant répondent parfaitement à cette injonction. Car la vie cachée des herbes, sous forme de minuscules graines, est signe de naissances à venir, forme végétale du « festina lente » qu’elles incarnent. Tout vient en son temps, semblent-elles dire, et notre patience les accompagne.
Accrochées à la voûte de la chapelle Saint Georges, logées dans des boîtes transparentes, dites de Petri, elles sont traversées par la lumière, tels des vitraux vivants ; car la vie habite ces graines dont l’éclosion pourra nourrir hommes et bêtes. Le sens spirituel de cet accrochage ne peut échapper : la Providence veille du haut des cieux, à nourrir à la fois les corps et les âmes, tandis que les boites de Petri, translucides, sont l’image de la conservation et de la culture des organismes vivants, ce qui les absout de tout péché de scientisme.
Au dehors, tout le long du chemin qui traverse potager et verger, et comme produits d‘un Arte povera, des fumeroles aromatiques pendent à un fil dans leurs bouteilles tronquées. Cet accompagnement odoriférant prend la place de l’encensoir rituel, ajoutant sa touche à la célébration.
 
Du peu de choses,
de la vie

 
Les célébrations et offrandes de Pascal Levaillant sont des odes à la « nature naturelle ». Une nature telle que la décrivait Mikel Dufrenne, sous le nom de nature naturante, la distinguant ainsi de la nature naturée, celle qui, passée par des traitements de plus en plus industriels, se trouve transformée jusqu’en son capital génétique.
Le jardinier, le paysagiste, le poète ou le peintre sont proches de cette nature naturante ; ils captent la vie, de ce qui croît s’épanouit et meurt, en bref la phusis des anciens, bonne ménagère, économe et donnant à chacun selon le besoin. A tel ou tel moment et en tel ou tel lieu suivant le cas, « Ici et là » disait Flaubert qui faisait la part belle aux hasards.
Cependant cette nature naturante aime à se tenir cachée, tout du moins ne se montre pas avec évidence. Elle se donne à percevoir peu à peu et sans assurance de réussite. L’approcher exige patience, savoir-faire et obstination.
Les artistes contemporains sont nombreux actuellement à tenter une approche biosensible, soit en dénonçant l’exploitation des produits naturels par les industries agroalimentaires, sorte de transgénisme planétaire comme le fait Pat Badani avec son projet « Al grano », soit par une purification ou épuration du processus artistique lui-même, visant alors le peu, le presque rien, ou, à l’extrême, le vide.
Sans le dire, il semble que ce soit cette tendance que suit Pascal Levaillant. La vie sous forme de graines assemblées, des fumerolles s’évaporant dans l’air, des cailloux dans une rivière, choses de peu, sans ostentation."

 

 

Cairns "in situ", de-ci de-là

 

Cairn de  la Seine à Duclair - Seine-Maritime -  "in situ" © Pascal Levaillant 2010

Cairn du Marin - Finistère - "in situ" © Pascal Levaillant 2010

Cairn d'Hénouville - Seine-Maritime -  "in situ" © Pascal Levaillant 2010

Cairn de l'Ain - Ain - "in situ" © Pascal Levaillant 2011

Cairn du guetteur - Cancale - Ile-et-Vilaine -  "in situ" © Pascal Levaillant 2011

Cairn du Landin - Seine-Maritime - "in situ" © Pascal Levaillant 2011

Cairn de Robert Val - Seine-Maritime - "in situ" © Pascal Levaillant 2012

Cairn de Veules-les-Roses - Seine-Maritime "in situ" © Pascal Levaillant 2012

Cairn de la Montagne Noire - Aude -  "in situ" © Pascal Levaillant 2012 

 

Cairn du plateau de Beille - Ariège - "in situ" © Pascal Levaillant 2012

 

in : www.art-culture-france.com, extrait critique André Ruellan, critique d’art, 2014

« Au cours de ses cheminements, il en ponctue le parcours avec imagination et singularité par la grâce de ses fameux et fugaces C.A.I.R.Ns, œuvres d'équilibre et constructions artistiques incorporant des roches naturelles qui intriguent tant les promeneurs, sculptures spontanées et hélas éphémères […] issus de la nature et du "Land Art" que l'artiste déploie tout autant aux bords de mer qu'en montagne. »

Cairn du Menez Hom - Finistère - "in situ" © Pascal Levaillant 2013

Cairn de l'Ain[visible] - Ain - "in situ" © Pascal Levaillant 2013

3 cairns marins "in situ" © Pascal Levaillant 2013

3 cairns alpins - Ariège -  "in situ" © Pascal Levaillant 2012

 

Sentier d'Art de la Trinité de Réville - Eure - 2013

 

 

Cairn du phare de l'île de l'Aber-Wra'ch - Finistère - "in situ" © Pascal Levaillant 2014

et voici son prolongement dans un autre overblog, celui de miletune...en 2016

source image : Le blog de Pascal Levaillant artiste seinomarin 

https://miletune.over-blog.com/2016/06/sujet-semaine-23-2016.html

Avec l'autorisation de l'auteure, voici le texte de :

Terre de légende. de Jamadrou

Pascal est vaillant

Il avance bon an mal an

Les cailloux de son chemin

Ils les entassent si bien

Que la mer a dit à l’île de Sein

Que ses totems sont divins

Et qu’il faut respecter l’œuvre de chacun.

Gare au vilain démolisseur

Qui croulera sous les malheurs :

"Un matelot barbu l’emportera

Dans le phare de Tévennec le déposera

Le laissera là jusqu’à son repentir

Le Raz de Sein le verra vomir

Et c’est à Sein que les lapins

Ceux qui participent à l’érosion de l’île

Raconteront aux gentils hérissons

Que la baie des Trépassés

Est perpendiculaire à l’horizon

Depuis le jour mémorable

Où l’homme désespéré a cru

Qu’il deviendrait estuaire

En se jetant dans la mer."

Je lance cette légende toi tu l’as fait circuler

Ainsi les œuvres de Pascal

Du Finistère à l’autre bout de la terre

Seront par tous admirées et respectées.

Jamadrou

 

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Voici un texte soumis et publié sur le site de Miletune.over-blog.com 

Sujet semaine 24/2016 - clic

 

Je me souviens du mois d'août 2014

Quelque part en Normandie,

Arrivés sur site à la mi-journée

Nous envisagions d'ériger un CAIRN 

En cette fin d'après-midi au bord du fleuve

À la confluence de l’Epte et de la Seine.

 

Nous avions choisi cette destination 

Aux confins de l'Ile de France et des Yvelines

À la porte du département de l'Eure 

Très exactement à Giverny en Normandie

 

Attendant nonchalamment l'instant photographique, 

De la prise de vue de cette construction éphémère

Dans le lit du fleuve

Nous décidons de visiter la Maison de Monet

Affublés de nos chapeaux de paille

Nous flânons dans les jardins ensoleillés,

Autour du bassin d’eau

Recouvert de nénuphars.

Pascal Levaillant, 2016

 

Ce fameux cairn de Giverny fut érigé dans le fleuve Seine en 2014 et fit l'objet d'un tirage pour notre exposition (mon fils Siméon Levaillant et moi) [Plus vraie que nature] la Seine normande dont les tirages furent exposés en intégralité dans la galerie de l'Hôtel de Ville de Rouen, puis à l'ESPE de Mont-Saint-Aignan et à la galerie de l'abbaye du Valasse.

implantation du cairn à Giverny © Credit photo Siméon Levaillant 2014

 

Localisation d'implantation plastique des cairns et des prises de vue pour cette série

1 - Giverny 
2 - Pressagny-l’Orgueilleux
3 - Courcelles
4 - Bernières-sur-Seine
5 - Saint-Pierre-du-Vauvray
6 - Amfreville-sous-les-Monts 
7 - Pont-de-l’Arche
8 - Saint-Pierre-lès-Elbeuf 
9 - Cléon 
10 - Belbeuf 
11 - Rouen
12 - Sahurs
13 - Bardouville, le bas
14 - Berville-sur-Seine
15 - Barneville-sur-Seine, le bas
16 - Le Landin
17 - Le Trait 
18 - Villequier 
19 - Petiville 
20 - Marais Vernier 
21 - Berville-sur-Mer
22 - Honfleur 
23 - Villerville 
24 - Sainte-Adresse 

Pascal et Siméon Levaillant - Exposition [Plus vraie que nature] La Seine normande -  Land art et photographies - Hôtel de Ville de Rouen -  galerie du 1er étage - du 22 juin au 31 août 2017

à cette occasion le mot du maire de Rouen, Yvon Robert, 2017

Pascal et Siméon Levaillant - Exposition [Plus vraie que nature] La Seine normande -  Land art et photographies - Hôtel de Ville de Rouen -  galerie du 1er étage - du 22 juin au 31 août 2017

 

In : https://levaillant-pascal.over-blog.com/2017/06/pascal-et-simeon-levaillant-exposition-plus-vraie-que-nature-la-seine-normande-land-art-et-photographies-hotel-de-ville-de-rouen-gal

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Cairn de Sainte-Honorine-des-Pertes - Calvados - "in situ" © Pascal Levaillant 2014

Cairn de Sainte-Adresse - Seine-Maritime - "in situ" © Pascal Levaillant 2014​​​​​​​

Cairn de la Dent du Chat - Savoie - "in situ" © Pascal Levaillant 2015

Cairn de la grotte d'Ambérieu - Bugey - "in situ" © Pascal Levaillant 2015

Cairn de la Caline - Bugey - "in situ" © Pascal Levaillant 2016

Cairn de Crozon - Finistère "in situ" © Pascal Levaillant 2017

 

Cairn du Cotentin - Manche -  "in situ" © Pascal Levaillant 2017

PS: il s'est produit une interruption entre 2018 et 2020 du fait de perte de fichiers images due à un problème infomatique.

 

Critique de Céline Allais, janvier 2019.

« La mosaïque, les cairns qu’il érige, l’amènent à entreprendre un vaste périple à pied dans la vallée de la Seine. Il écume tous les milieux naturels. »

Céline Allais, site du château de la Roche-Guyon : à l’occasion de laa résidence d’artiste de Pascal Levaillant au château de la Roche-Guyon entre 2017 et 2020, année de l’exposition de son herbier contemporain dans le cabinet de curiosités du 18e siècle du château de La Roche-Guyon du 7 mars au 30 août 2020.

 

Cairn du Cotentin - Manche - "in situ" © Pascal Levaillant 2021

Cairn de la Serra da Estrela - Portugal - "in situ" © Pascal Levaillant 2022

Cairn de Michelskopf - Bas-Rhin - "in situ" © Pascal Levaillant 2022

Cairn de Michelskopf - Bas-Rhin - "in situ" © Pascal Levaillant 2022

Cairn da barragem la Serra Malcata - Portugal - "in situ" © Pascal Levaillant 2023

Ci-dessous

Cairn do Vasco de Gama, Belém, Portugal "In situ" © Pascal Levaillant 2023

C.A.I.R.N : Construction Artistique Incorporant des Roches Naturelles

                                                                          -------------------------

Cairn de l'Orne - Clécy - Orne "in situ" © Pascal Levaillant 2023

Cairn de Chambon - Lac d'Eguzon - Indre - "in situ" © Pascal Levaillant 2023

Cairn de Atlantico - Peniche - Portugal - "in situ" © Pascal Levaillant 2024

Cairn de Finisterra - Galicia  - "in situ" © Pascal Levaillant 2024

Cairn de las cuevas - Llanes -  Asturias - Espagne  - "in situ" © Pascal Levaillant 2024

Cairn Arradon's Bay - Arradon -  Morbihan - France - "in situ" © Pascal Levaillant 2024

Cairn des foutues algues vertes bretonnes - Roaliguen -  Bretagne - France  - "in situ" © Pascal Levaillant 2024

Cairn du golfeur gaucho du Morbihan - Bretagne -  France - "in situ" © Pascal Levaillant 2024

Cairn de Kerouac à Locmiquel Larmor-Baden - Morbihan -  Bretagne - France - "in situ" © Pascal Levaillant 2024

Cairn de l'Esterel - Var - "in situ" © Pascal Levaillant 2025

Cairn de l'église Saint-Etienne de Gréolières - Alpes-Maritimes -

"in situ" © Pascal Levaillant 2025

Cairn du Drac - Aubessagne - "in situ" © Pascal Levaillant 2025

 

Cairn de la cigogne et le cigogneau- Oberbronn -  Bas-Rhin -

"in situ" © Pascal Levaillant 2025

Cairn de la descente du col de Sainte-Marie-des-Mines - 772 m  - Vosges - 

"in situ" © Pascal Levaillant 2025

Vue sur Saint-Dié-des-Vosges

Le 27 mai 2025 à la Roche-Guyon

 

Le cairn du canard de Seine - La Roche-Guyon - Val d'Oise

 "in situ" © Pascal Levaillant 2025

Le cairn de la duchesse d'Enville - La Roche-Guyon - Val d'Oise

 "in situ" © Pascal Levaillant 2025

 

Forts de mes précédentes expositions menées depuis 2011, j’ai pu concevoir et intégrer l’art du cairn dans le paysage, comme art éphémère et inscrit dans le Land Art.

Ma démarche minimaliste, à contrario de certains land artistes, a été encouragée en 2014 par l’historienne de l’art contemporain, Anne Cauquelin. 

Ma connexion avec la Haute Savoie s’inscrit dans mon parcours de randonneur dans les Alpes en Savoie et en Haute Savoie depuis les années 1968 : j'ai ainsi croisé des cairns au sommet de cols comme le massif cairn du col frontalier franco-italien Le Carro en Savoie.

Depuis mon enfance je suis attaché à la montagne comme je peux l’être  aussi pour l’estran dans ma région normande.

Mes diverses ascensions à proximité de la Vanoise ; en Tarentaise ; en Maurienne ; en Chartreuse ; en Bauges ; en Bugey ; dans la vallée de l’Arve m’ont amené durant des décennies à ériger des cairns et bien au-delà.

 

 

Pascal Levaillant, sculpteur de cairns

 

 

Mes principales expositions de cairns

 

Cairns à Sotteville-sur-Mer (exposition collective) en 2012

Sentier d’art à la Trinité de Réville dans L’Eure (exposition collective) en 2013

A l’abbaye du Valasse en Seine-Maritime (exposition personnelle) en 2015

A Rouen, Plus vraie que nature, la Seine normande en 2017 en coproduction avec Siméon Levaillant photographe professionnel en paysage, architecture  et patrimoine

 

Depuis 2018, j’ai réalisé des cairns en pleine nature à Lyon, dans l’Ain, en Savoie, en Isère, dans le Béarn, dans la Gironde, dans la Charente Maritime, en Bretagne, en Espagne, au Portugal, dans les Hauts-de-France, en Alsace, dans la Creuse, dans le Lot et le Quercy, en Allemagne dans les Montagnes Noires, dans les Vosges, dans les Alpes Maritimes…

Soit plus de 1200 cairns depuis mes premiers cairns érigés dans le Finistère.

Les deniers que j’ai érigés se trouvent dans l’Esterel, dans l’arrière-pays de Grasse en Alpes Maritimes, près de Gap et dans le Golfe du Morbihan au Roaliguen.

 

 

en 2010

en 2010

en 2011

en 2011

en 2012

en 2013

en 2014

en 2015

Puis c'est devenu difficile et délicat d'en ériger de-ci de-là ... à cause des interdictions compréhensibles à certains endroits en raison de trop d'insouciance.

Si trop de cairns nuisait au cairn.

Mais toutefois j'ai continué ici et là mais en faisant attention de remettre les pierres à leur place ou en prenant le soin d'obtenir une autorisation spéciale et circonstancielle en  quelques endroits.

 

Remerciements à Roselyne qui a toujours supporté mes élévations de cairns depuis mes débuts en 2010, à mes fils Siméon et Billal, à Alexandre Chollier et Anne Cauquelin, contributeurs textuels dans l'histoire de cet art ; à la Ville de Rouen et à Yvon Robert,  à K. Divernet ; à l'ESPE ( J.F. Brochec) ; à Caux Vallée de Seine (Mme Demunck et Mme Lopes) ; à Intercom Bernay, Terres de Normandie ; à Miletune (Overblog) ; à ma tante Georgette, la chambérienne, qui m'a montré la voie de la montagne, des Alpes et de la Vanoise et c'est ainsi que j'ai pris goût  aux carins et aux empilements de pierres depuis les années 1965.

Remerciements appuyés à Anne Cauquelin, l'historienne de l'art contemporain qui aura 100 ans en janvier 2026, et à Alexandre Chollier, spécialiste de l'histoire des cairns.

 Remerciements enfin à Paris-Normandie et au Courrier Cauchois qui ont relayé mon activité et tous les autres anonymes ; à tous les endroits de-ci de-là qui ont accueilli depuis 2010 mes cairns en exposition ou en catimini que seule la photographie ou la vidéo est venue conserver l'authenticité et la véracité des faits.

 

Rendez-vous aux jardins 2025 - Cairns "in-situ" au jardin botanique Alpin la Jaÿsinia

Tout l'agenda +

 
Samoëns07/06/2025Visites guidées
 
 

Dans le cadre des Rendez-vous aux Jardins 2025, organisés par le Ministère de la Culture du 6 au 8 juin 2025, le Jardin botanique alpin La Jaÿsinia accueillera Pascal Levaillant, artiste-botaniste plasticien.

  • Rendez-vous aux jardins 2025 - Samoëns - Mairie de Samoëns
    Crédit : Rendez-vous aux jardins 2025 - Samoëns - Mairie de Samoëns

Cairns "in-situ à la Jaÿsinia, par Pascal Levaillant, Artiste auteur
Ces sculptures de pierre, mosaïques verticales et éphémères invitent le spectateur à délaisser l’horizon et le panorama, en cela elles transforment notre perception du paysage nous permettant de nous l’approprier plus intimement.
Le caractère précaire, éphémère, de ces empilements de pierres fait contraste avec la placidité de la nature qui s’étend autour. Faits d’éléments naturels, de simples pierres, ils sont pourtant une construction de l’Homme, construction érigée depuis au moins le néolithique qui produisent aujourd’hui un effet d’incongruité. Ces constructions davantage un prétexte pour proposer au spectateur une réflexion profonde sur le jardin botanique de la Jaÿsinia et une invitation au dialogue de sa nature en équilibre entre sauvage et ordonnancement.
La proposition est d'offrir au visiteur un instant déconnecté à ne plus subir l’accélération du monde, et réfléchir au sentiment de vérité que peut nous apporter la vision d’une nature sauvage, ou ordonnancée, mais pourtant si loin de notre quotidien frénétique.

Informations pratiques

  • Date : samedi 07 juin
  • Lieu : Jardin botanique alpin "la Jaÿsinia" - Samoëns
  • Tarif : Entrée libre.
 
Quand ?
Du samedi 7 au dimanche 8 juin 2025, tous les samedis et dimanches.
Présence de Pascal Levaillant, artiste-botaniste plasticien :
> de 9h à 13h (réalisations des cairns en présence du public)
> de 15h à 19h (visite commentée)

Visites guidées par le responsable du jardin botanique alpin :
> 9h
> 14h30
Visite libre tout au long des journées.

Sous réserve de conditions météo favorables.
 

 

 

samoens.com /agenda

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  • : Le blog de Pascal Levaillant artiste seinomarin
  • : ce blog a vocation de compléter par des articles et documents visuels mes pratiques artistiques (elles sont multiples)l
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